Notes sur l'historique de la cueva FRESCA
(1) Le thème des recherches conduites par C. Mugnier a été défini par le Professeur Raymond CIRY, directeur du Laboratoire de Géologie de l’Université de Dijon et doyen de cette université. Le Doyen CIRY est également, à cette époque, le Président du Spéléo-Club de Dijon. Les recherches de Claude MUGNIER se font en concertation avec les autorités scientifiques de la Province de Santander (Cantabrie actuelle), dans une région que le Professeur Pierre RAT connaît bien, et où le Spéléo-Club de Dijon a déjà fait plusieurs explorations (Cuevas Cañuela et Coventosa, Sima del Mortero …). Les travaux de MUGNIER le conduiront à soutenir, le 11 mai 1968, une thèse de 3° cycle, sous le titre : Le karst de la région d’Asón et son évolution morphologique [MUGNIER, 1968].
(2) Trad. : Fontaine du Ruisseau du Bois du Roy.
(3) Cette vire est aujourd’hui équipée en main courante, comme d’autres dans la cavité, plusieurs années de fréquentation ayant poli la roche.
(4) De la découverte jusqu’en 1966, les terminus d’exploration ont été désignés par l’année courante, au moins pour les grandes galeries fossiles.
(5) Les noms que nous avons donné aux endroits caractéristiques de la grotte méritent parfois une explication. Ainsi, la galerie vélo ressemble à un vélodrome, tant la progression y est aisée et rapide, celle de l’oubliette désigne un puits aveugle, etc. … Les noms relèvent parfois d’un esprit plus potache (Puits de la Trompe et Galerie Eustache, etc. …).
(6) Initiée par le S.C.D. dans les années 1950, l’exploration du réseau actif de la Cueva Coventosa a beaucoup progressé, au début des années 1960, avec la découverte du « Cañon » par les frères DRESSLER (Bruno, Frédéric, François), de Gérard LE DOUCEN (S.C.P. et S.C. Seine), accompagnés plus tard par Téodoro PALACIOS (S.E.S.S.), délégué par le Muséum de Santander dans le cadre des autorisations d’exploration.
(7) La Cueva Cañuela avait été reconnue par le S.C.D. dès les années 1950, et la Cueva de l’Agua plus tardivement, par la Société Spéléologique de Bourgogne (S.S.B., Président : Bernard de LORIOL).
(8) Aucun compte-rendu détaillé de cette visite n’ayant été conservé, la liste des participants est incertaine.
(9) Pendant plus de 5 ans, ce contournement du Bloc 64 est resté, avec les 2 laminoirs d’entrée, le seul passage resserré à passer pour accéder à l’étage principal du réseau. Le portage du matériel se faisait sur des claies à porteur en bois (matériel de l’armée U.S.). Les chargements devaient être écrasés sur les claies, pour ne pas avoir à les démonter. Le Bloc 64 est aujourd’hui équipé d’une main courante fixe, au niveau supérieur, et le passage inférieur a été abandonné.
(10) Depuis 1964, le Docteur Pierre CASTIN a pris la responsabilité de fait de l’expédition espagnole annuelle du S.C.D. Il était assisté à cette époque par Jean LACAS, Robert RORATO, Bruno DRESSLER, Georges GABARROCHE, Bernard CANNONGE, Roland BUFFARD, Annie DELINGETTE et Roland COGNET. Une quinzaine de jeunes adhérents, âgés entre 15 et 20 ans, participaient aux camps. Le terme de tracassin, qu’il a parfois utilisé, était-il inspiré par ses responsabilités de médecin ou de dirigeant de club ? Quoi qu’il en soit, l’idée nous a paru amusante de créer un nom spécifique pour ce type d’obstacle : le tracastin (puits barrant une galerie dans toute sa largeur, mais facilement franchissable). Le terme n’a pas fait la carrière escomptée en terminologie karstique, en dehors de la Cueva Fresca.
(11) Pour la première fois, il sera remonté (sur corde en double), au moyen de 2 des bloqueurs conçus et fabriqués par B. DRESSLER, munis chacun d’un étrier (le « croll » de PETZL n’était pas encore commercialisé, mais il dérive de cette invention) ! Les années soixante ont été l’opportunité, pour le SCD, de tester la plupart des inventions de Bruno DRESSLER : descendeur à poulies fixes (dès 1963), puis les bloqueurs, le topofil version spéléo, l’araignée, un treuil à moteur 2 temps, etc. ….
(12) Les dimensions du pilier stalagmitique rappellent la tête d’une fusée SATURN (en 1965, la conquête spatiale occupe largement l’espace médiatique, jusque dans le Val d’Asón, avec l’achat du premier poste TV de la vallée par le Señor Eulogio del Rio). Les dimensions de cette stalagmite nous ont inspiré le nom de la belle galerie rectiligne, dans l’axe de laquelle elle s’élève. Cela aurait pu être la perspective Newsky, mais ce sera la mythique 5° Avenue (photo 6). A noter qu’aujourd’hui le Carrefour de l’Araignée se franchit sur une main courante assez aérienne, située une trentaine de mètres au-dessus du sol de la Galerie des Lucarnes et dont on doit l’installation au SCP. Pour ceux auxquels l’usure de la « pasamano » inspirerait de la méfiance, il est possible d’aller chercher, dans la partie Sud de la Galerie des Lucarnes, un petit conduit qui s’ouvre à 4-5 mètres de hauteur, appelé Tord-Boyau. Celui-ci débouche dans la paroi du Grand Raccourci.
(13) La hauteur de la salle a été estimée à 80 mètres.
(14) La galerie notée A s’avèrera une sorte de court-circuit du virage du Cañon Rouge, et figurera sous ce terme dans les premières topographies (MUGNIER, 1968). Puis ce nom sera utilisé par le S.C.P. pour une galerie découverte par ses équipes, 25 m au-dessus de la galerie B, jusqu’à ce que la fausse galerie A prenne le nom de Galerie des Cotillons.
(15) « Bloc 65 » (4).
(16) Club Muntanyenc Barcelonès – Grup d'Exploracions subterrànies (G.E.S.). François CHAVARRIA a participé aux explorations du S.C.D. sur plusieurs années.
(17) Ce P. 302 est le premier d’un gouffre qui a successivement eu pour nom : Sima de la Peña Blanca (cf. Sous le Plancher, 1967), Gouffre Juhué puis Sima del Cueto.
(18) Equipe interclub (SCP, Tritons), comprenant un membre du S.E.S.S. (Seccion de espeleología del Seminario Sautuola del Museo de prehistoria y arqueología), prénommé Celio.
(19) Le « Cañon Nord » se réduit, à son origine, à une espace d’environ 1 mètre de hauteur dégagé sous la voûte par le tassement d’une sorte de fantôme de roche …
(20) Ce terminus ne sera pas dépassé lors de tentatives ultérieures, du SCD d’abord (P. DEGOUVE et al.), puis du S.G.C.A.F., le 29/12/89 (LISMONDE 1989) et les 15-19/4/90 (LISMONDE 1990).
(21) Cette trémie sera examinée par J-Y BIGOT, qui y reconnaîtra des blocs de grès traduisant l’existence probable d’une base de puits (BIGOT, 1994).
(22) Peut-être ces marques ont-elles été piétinées depuis lors. Elles ont inspiré le nom de la galerie (dite « du monstre »). Au carrefour de la 5° Avenue et du Grand Raccourci, en montant sur un bloc pour une station-topo, le squelette complet d’un petit mammifère a été observé. Il s’agit probablement d’un Loir (tombé directement d’un puits ?). Dans ce secteur de la grotte :
i.- La Galerie des Connaisseurs, découverte plus tard dans ce secteur, est parcourue par un léger courant d’air,
ii. - L’étude thermique de O. FORGEOT a mis en évidence une faible remontée des températures de l’air, que l’auteur explique par une communication probable avec la surface (FORGEOT, 2000),
iii. - Le pilier stalagmitique de la 5° Avenue traduit l’existence d’une ancienne arrivée d’eau à la voûte. Une ou plusieurs communications avec le versant sont probables dans ce secteur.
(23) Ce passage semble avoir été redécouvert d’abord par d’autres membres du S.C.D., puis par les équipes du S.G.C.A.F., qui entreprendront en 2001 l’escalade du Puits Eole.
(24) Source : communication orale de G. SIMONNOT, reprise par PUCH, 1987.
(25) Ces prospections ont probablement été suggérées par Philippe MORVERAND (S.C.P.) qui était en contact avec le S.G.C.A.F. Dans les années 1970, P. MORVERAND a participé aux camps du S.C.D. et connaissait les publications existantes et était au courant, dans ses grandes lignes, des explorations faites par le SCD dans la Cueva Fresca.
(26) Référence à une cavité homonyme du département du Doubs ?
(27) Rien à voir avec un os : tibia signifie tiède.
(28) Galerie dédiée à Jacques VEY, membre du S.G.C.A.F. décédé en grotte en 1979.
(29) Synthèse des topographies du SCD (1983) et du SCP (1988-1989).
(30) Le courant d’air descend du Puits de la Jonction et s’infiltre dans une trémie impénétrable, par le plus court chemin vers la grotte. La liaison spéléologique est possible en empruntant une diaclase par laquelle ne passe aucun souffle d’air.
(31) Cet actif suspendu rejoindrait directement l’amont du Méandre Borracho, en suivant une strate marneuse (MARQUET, 1992).
(32) Le nom de la salle fait allusion à des traces laissées par des animaux, au même titre que le « Réseau des Griffes ». En mai 1991, une visite de la Galerie des Galets a été spécialement dédiée à l’étude du remplissage (les prélèvements effectués n’ont semble-t-il pas donné lieu à une publication).
(33) En fait, avant d’être baptisée des Cotillons, cette galerie a été provisoirement appelée Galerie A (nom déjà attribué par le SCD). La confusion a été rectifiée par la suite (MORVERAND, 1993).
(34) Des excentriques de gypse, dans la partie ouest de la galerie des Cotillons, expliquent le nom de Passage des Merveilles.
(35) Groupe d'Etudes et de Recherches Spéléologiques de l'Ouest Parisien (GERSOP), Centre d’Activités et de Recherches Subaquatique et Souterraine (CARSS, Belgique).
(36) Soit la Galerie du Huit soit le passage depuis la trémie du Cañon Nord ouvert en 1968 ?
(37) Cette salle (Salle supérieure sur la topographie ci-jointe) avait été atteinte à Noël 2004. On peut supposer que l’essentiel de l’escalade a eu lieu au cours de l’année 2004, mais la mention de 3 années d’escalade laisserait supposer que le début de celle-ci se situerait avant décembre 2003 …
(38) « La Boca » est une toute petite fenêtre à l’échelle du puits, mesurant 2,20 mètres de largeur par 0,70 cm de hauteur, d’où le ruisseau se déverse sur une hauteur mesurée à 157 mètres (calcul par Visual Topo). Le puits lui-même a donc environ 160 mètres de hauteur depuis la voûte jusqu’à sa base.
(39) Philippe CABREJAS, Yannick ZANARDI, Pierre-Olaf SCHUT.
(40) Marc HERMANT, Jacques BEILIN et Philippe SENECAL.
(41) La Sima Alpina (CAF n° 7) a été renommée Torca de Calleja Tojo (Calleja : la ruelle, Tojo : l’ajonc).
(42) Communication transmise par Guy SIMONNOT.
(43) Le sol du Cañon d’Exploration est tantôt constitué d’un limon pulvérulent tantôt recouvert par des coulées de calcite humide (désignée à tort comme un « mondmilch »). Dans ces dernières en particulier, des marches ont dû être taillées aux endroits les plus redressés. Ailleurs, les passages répétés ont créé de profonds rails dans le sol.