Au premier abord, le massif de la Sambuy semble remplir le cahier des charges pour livrer un réseau d'envergure. Le dénivelé potentiel (1500 m), l'épaisseur de l'urgonien, et cette allure de vaste synclinal couronné par un lapiaz généreux en ouvertures, ont très tôt attiré les spéléologues. Mais malgré l'acharnement et l'opiniâtreté de certaines équipes, les découvertes se sont averées bien décevantes.

Cadre géologique

La partie amont est constituée par des terrains imperméables : marnes et calcaires argilo-silicieux du Crétacé inférieur (Berriasien, Valanginien, Hauterivien) pour les torrents des Combes et de Frontenay du Flysh tertiaire nummulitique (schistes et grès) dans les pentes menant à l'arête de la Dent de Cons.
Le coeur du bassin (du Mont de la Motte au Montriond, à la Sambuy, la tête et au crêt de Chambellon, en passant par les hameaux des Combes, de Frontenay, de Vercheres) est plus varié. Il comporte une ossature de calcaires urgoniens, affleurant longuement dans les hauteurs du Mont de la Motte, et du Montriond à la Sambuy et à la colline de la Tête et jusqu'à l'amont des Combes. Plus bas, dans les flancs nord du mont de la Motte et de la Sambuy, et de là à Glaise, Seythenex, Frontenay, Verchères, Crêt de Chambellon, Faverges, cet urgonien disparaît généralement sous des terrains plus récents : grès noir du "Gault", calcaires en petits bancs du Crétacé supérieur et localement Numulitiques. Mais il réapparaît parfois encore en lanières orientées N10 à N45, à la faveur de failles.

Une structure en trompe l'oeil

La montagne de la Sambuy se situe sur le flanc sud du grand synclinal de Serraval. Vue de la vallée, la structure synclinale de sa partie sommitale (urgonien) apparaît assez nettement, accentuée, il est vrai par une série de vallonnements légèrement trompeurs. En y regardant de plus près, on constate que la gouttière à fort gradient qui plonge vers Faverges est affecté de multiples ondulations et de failles. Aussi, on préferera donc parler de synclinorium plutôt que de veritable synclinal. De plus, l'ensemble est affecté d'un réseau de failles complexe dont celle de la mine de Fer à faible pendage, qui est à l'origine du dédoublement des crêtes sommitales. Tout ceci explique sans doute l'absence de collecteur au fond des principales cavités explorées notamment dans le secteur de la combe des Avalanches (MS50, MS6...). En revanche, les explorations dans l'ensemble MS9-MS13 et la découverte de la grotte MS 118 ont permis de reconnaître des conduits qui semblent converger vers le fond d'une gouttière un peu plus marquée et bien visible au bas de la grande falaise en vis à vis du refuge Favre.

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