Massif de la Sambuy

Géneralités

Le massif de la Sambuy constitue le dernier bloc calcaire à l'est des Bauges. C'est un synclinarium culminant à 2200 m d'altitude et qui plonge vers le nord et la petite ville de Faverges où se situe la résurgence présumée du massif. La partie inférieure, boisée, est en partie recouverte par les grès et les dépôts morainiques et donc l'ensemble des cavités se concentre sur les reliefs sommitaux à partir d'une altitude d'environ 1600 m. Une petite station de ski permet d'accèder au karst tout en le préservant puisque le téleski le plus haut s'arrête à la sortie de la forêt à 1817 m d'altitude. Juste à côté de l'arrivée de ce dernier, un petit refuge appartenant à la commune de Seythenex offre un confort appréciable pour les camps d'hiver comme d'été.

La partie supérieure du massif de la Sambuy

Depuis 1969, le CAF Albertville s'intéresse au massif, mais ses incursions se limitent à la visite de quelques cavités dont la grotte des 3 C (MS6). La même année, le groupe Aven de Lyon monte sur la Sambuy et dresse un premier inventaire des cavités. Celui-ci est finalement assez complet et constitue encore aujourd'hui une base de travail précieuse. Les veritables explorations du CAF débuteront avec une série de camps annuels en 1981. Les principaux gouffres (MS 50, 51, 22, 14, etc...) sont revus, topographiées et des prolongements sont découverts. En 1985 Jean Paul Laurent, un pilier du CAF fait une chute de 20 mètres dans le MS 24. Il souffre de multiples fractures qui vont le tenir à lécart de l'activité durant quelques temps et vont mettre un frein provisoire aux recherches sur la Sambuy. Elles reprendront en 1990 avec notamment la jonction MS9 et MS13. Parallèlement le S.C. de Villeurbanne s'intéresse au massif sous la conduite de Marcel Meyssonnier qui dresse un premier inventaire des mines de fer qui ont été creusées sur le massif.

A partir de 1998, l'utilisation systématique de moyens de désobstruction éfficaces permet de découvrir des prolongements notables dans les principales cavités du massif. Le MS 50 est la première cible visée puis le MS 6 et plus tard, en 2004, c'est au tour du MS 14 d'être l'objet de travaux importants. Les résultats ne sont toutefois pas à la hauteur des efforts engagés et les explorations se heurtent toujours à l'étroitesse des conduits. En 2001, la source des Romains est ouverte à la suite de nombreux travaux subaquatiques. Les explorations en plongée vont se succèder et la profondeur de 51 m est atteinte.

Dans la vallée, en contrebas du village de Seythenex, s'ouvre la seule cavité aménagée de Haute Savoie. Connue de longue date, elle ne semble pas liée directement au karst de la Sambuy.

 

 

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