Les cavités |
Plusieurs centaines de cavités semblent avoir été visitées sur l’ensemble du massif. Malheureusement, toutes n’ont pas fait l’objet d’un marquage et d’une description précise. Les incursions épisodiques et les petites dimensions de la plupart des cavités expliquent probablement qu’on ne trouve que très peu de traces de ces dernières dans la littérature spéléologique. La liste des cavités n’est donc pas exhaustive.
Pour faciliter la prospection et rationaliser le marquage des cavités, les spéléologues lyonnais ont, dès les premières recherches, découpé le lapiaz en 6 zones identifiées par des lettres. La Ligue Spéléologique de Bourgogne puis, plus tard le CAF Albertville et la S.A.C. ont poursuivi ce système de numérotation. Il existe cependant quelques cavités marquées différemment, c’est le cas de celles explorées par les Ursus et d’autres par des spéléos anonymes.
Au-delà des 6 zones de prospection, on distingue principalement deux grandes unités séparées par la combe du Cabaret (failles). Au nord-ouest (zone A, B, C, F) le lapiaz remonte par gradins jusqu'au sommet du Grenier de Commune (2775 m). A partir de 2600 m, on ne trouve pratiquement plus de cavité car l'action du gel est telle que la surface est recouverte d'éboulis qui obstruent les moindres fissures. Plus bas, le lapiaz est lacéré par des failles bien visibles qui encadrent des banquettes structurales. Les puits à neige et les fissures de lapiaz y sont nombreux.
Dans leur partie basse, en bordure de la combe, les calcaires
reposent sur un petit banc marneux qui semble constituer un écran imperméable
très localisé. C'est dans ce secteur que le S.C.Lyon a découvert
le réseau A4/A6/A17. Ce dernier se développe à une trentaine
de mètres de profondeur et alimente la petite source du Cabaret. Le
cavernement est bien développé et les galeries sont, par endroit,
très confortables. Il est fort probable que toute la zone A constitue
le bassin d'alimentation de cette source et de sa grande soeur toute proche
(Grande Source du Cabaret). Il reste très certainement des réseaux
de ce type à découvrir, mais dans ce secteur (zone A), il ne
serait être question d'accéder au karst profond.
De l'autre côté de la grande faille (sud-est du lapiaz), la physionomie
de surface est pratiquement identique hormis le fait que l'on se trouve au
point de flexure du synclinal couché. A cet endroit, il existe une
concentration intéressante de cavités (zone D) qui, de par la
proximité de la faille et des pertes qui la jalonnent, sont les mieux
placées pour rejoindre l'éventuel collecteur qui est supposé
circuler à une centaine de mètres de profondeur. C'est d'ailleurs
dans cette zone que ce sont concentrées la plupart des recherches à
l’instar des secteurs les plus éloignés (zone E et F).
Carte de situation de cavités
(cliquer sur la carte pour obtenir une version plus grande)