Torca de la Mazuela

(N°1031)

Développement : 220 m
Dénivellation : -117 m

La situation de la torca de la Mazuela, son courant d'air franc et ses volumes croissants, pouvaient laisser ésperer une jonction avec l'une des grandes cavités du secteur, Aitken ou La Canal. Malheureusement les explorations n'ont pas permis de dépasser la centaine de mètres de profondeur et cela, malgré d'opiniatres travaux de désobstruction.

x : 446,708 ; y : 4790,803 ; z : 603 m
Commune : Arredondo
L'entrée s'ouvre à flanc de coteau, en rive droite du vallon de la Mazuela. Elle se situe en bordure d'une zone lapiazée délimitée par des barbelés. Le plus commode est de remonter le vallon en laissant la voiture sur la route de Bustablado à Calseca (1/2 h de marche).

Le vallon de la Mazuela. Au fond, on distingue les crêtes de Pepiones et de la Porra. La torca s'ouvre au bas de la langue herbeuse bordée d'arbres à gauche du vallon.

Description

L'orifice du gouffre (2 x 3 m) donne accès à un beau puits de 20 m qui se prolonge par une large diaclase obstruée à -24 m par un éboulis pentu. A noter qu’à 4 mètres du fond du puits, une lucarne communique avec un petit puits de 12 m suivi d'un ressaut de 4 m entièrement colmaté par du remplissage morainique et des blocs (-32 m).

L'entrée de la torca de la Mazuela lors des travaux de désobstruction en 2011.

La suite se situe en paroi gauche de la diaclase citée précédemment. Un méandre autrefois barré par une coulée stalagmitique a été agrandi par le S.C. Dijon en 2011. Long de quelques mètres seulement, il aboutit au sommet d’un ressaut de 9 m terminé par une diaclase impénétrable. Mais à 4 m du fond, une lucarne a également été désobstruée. Elle communique avec un méandre qui plonge dans un puits de 27 m. Le sommet de celui-ci correspond probablement avec la diaclase ébouleuse suivant le puits d’entrée. Au bas, un remplissage colmate partiellement la suite qu’il a fallu une fois encore agrandir (-60 m). Après un passage bas et glaiseux (le Rataupin), on retrouve un méandre bien taillé (0,60 m x 2,00 m) entrecoupé d’un petit ressaut (1,5 m). Celui-ci précède un beau puits de 20 m orné de coulées stalagmitiques qui colmate complètement la base de ce dernier (-84 m).

Dans le puits de 20 m (-84 m).

De là, une escalade facile (R.6) permet d’accéder à une galerie fossile rapidement barrée par une nouvelle étroiture désobstruée. Le scénario se reproduit 10 m plus loin où une coulée stalagmitique empêchait l’accès à un puits de 29 m (étroiture de la Vipère). Celui-ci constitue le plus grand volume de la cavité (10 m x 12 m) et cela, en raison d’une grosse arrivée au plafond (cheminée estimée à une trentaine de mètres). Un ultime ressaut de 8 m le long d’une coulée stalagmitique termine le gouffre à la profondeur de 117 m. Dans le P.29, à -100 m, une belle lucarne communique avec un puits parallèle de 14 m entièrement bouché par des éboulis à -116 m. L’ensemble de la cavité est parcouru par un très net courant d’air aspirant. Celui-ci se perd dans le puits terminal et il est probable qu’il remonte dans la grande cheminée de -106 m.

L'étroiture désobstruée de la Vipère au sommet du P.29.

Historique

1999 - 2000

La torca est repérée en avril 1999 (G. et M. Simonnot). Elle est explorée par le S. C. Dijon en avril de l’année suivante (Ph. Brenu et P. Degouve). Le puits d’entrée est descendu mais l’exploration s’arrête sur un méandre étroit barré par une coulée stalagmitique et dans lequel file un très net courant d’air aspirant.

2011

En avril, deux séances de désobstruction à -24 m et -30 m permettent d’atteindre une série de puits. La côte de -84 m est atteinte, mais de nouvelles étroitures barrent le passage et empêche d’accéder à un puits estimé à une trentaine de mètres. (P. et S. Degouve, B. Pernot, G. Simonnot)
Quelques travaux d’aménagement des étroitures sont réalisés en juin (P. et S. Degouve). Enfin, en juillet le fond du gouffre est atteint (-117 m) et lors d’une dernière exploration, une courte escalade est réalisée pour accèder à la lucarne de -100 m est. Le gouffre est déséquipé et topographié ((P. et S. Degouve, D. et M.C. Langlois, B. Pernot, G. Simonnot).

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