Cueva de la Carrera

(n°1850)

Développement : 8524 m
Dénivellation : 143 m (-138 m ; + 5 m)

 

La cueva de la Carrera fait partie de ces quelques rares cavités d'ampleur dont on ne soupçonnait pas l'existence jusqu'à leur découverte fortuite. Et, comme bien souvent, c'est en ayant la topographie entre les mains que l'on donne un sens à certains indices que l'on avait négligés ou mal interprétés. Pour la Carrera, ils étaient pourtant nombreux avec en amont, du côté de la Cayuela, un cañon Est dont on s'expliquait mal l'origine (amont ou aval ?), plus en aval, des grottes fossiles tout aussi énigmatiques de par leur morphologie et leur ampleur (cuevas de la Ermita de San Juan) et enfin, en vallée, des résurgences au débit plus qu'honorable. Cette découverte apporte donc un éclairage très intéressant sur l'extrémité orientale de l'ensemble du domaine karstique comprenant le réseau Muela-Tejuelo à l'ouest et la cueva Cayuela à l'est. (voir Plan d'ensemble des cavités à l'ouest d'Arredondo)

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Situation de la cueva de la Carrera vue de Llaneces. On distingue nettement la faille de Buzulucueva.

X = 450,545 ; Y = 4791,272 ; Z = 458 m

Commune : Arredondo

La petite entrée de la cueva s'ouvre au bas d'une lande herbeuse bien visible du village d'Arredondo et juste au bord d'un sentier assez raide, tracé spécialement pour le trail du Mosquiteru (course de montagne).

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L'entrée de la cueva. On devine assez facilement le niveau originel du remplissage avant la désobstruction.

Description

Comme dans les autres cavités du système, on retrouve ici les mêmes facteurs communs déterminant la morphologie actuelle du réseau. Le premier concerne la fracturation principalement NE-SW. C'est elle qui donne l'orientation générale de la cavité et des conduits. Le second est l'héritage de la genèse de la cavité marquée par des niveaux de creusement superposés et bien identifiés. On en dénombre principalement 4 que nous nommerons par l'altitude moyenne qui les caractérise à savoir : le niveau 450 (entrée, galeries du Tube de l'Été, de la Herse, des Griffades et du Volcan), le niveau 410 (Galeries du Temps Présent, de la Veuve Noire, des Petits Cochons ainsi qu'une partie de l'amont du Canyon del Pedrito), le niveau 370 (aval du canyon del Pedrito, río des Madeleines) et le niveau actif actuel, supposé se développer vers 310 m d'altitude voire plus bas (fond des puits du Banquero, du Franciscain et du puits Léger). Pour atteindre le fond de la cavité et afin de contourner certains obstacles infranchissables dus à des remplissages ou des trémies, le visiteur devra donc passer régulièrement d'un niveau à l'autre à l'exception du niveau le plus bas (310 m) qui s'avère difficilement pénétrable.

niveaux

Les 4 niveaux de creusement de la cueva de la Carrera et qui sont communs à d'autres cavités du secteur, notamment à la Cayuela. (puceversion agrandie)

Les galeries d'entrée (niveau 450 m)

Le boyau d'entrée était à l'origine partiellement comblé par un remplissage très induré d'argile et de cailloutis. Malgré cela, un très violent courant d'air soufflant se faisait déjà sentir entre la voûte et le remplissage. Après désobstruction, celui-ci a été estimé à environ 2 m3/s (régime d'été). Les travaux n'ont pas été très importants et après un court passage bas de 3 à 4 mètres on accède au Tube de l'Été, une galerie bien formée dont la taille (3 m x 2 m en moyenne) s'accroît progressivement au fur et à mesure que l'épaisseur du remplissage diminue.

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Le tube de l'Été à une vingtaine de mètres de l'entrée.

Celui-ci reste toutefois très important et occupe vraisemblablement près des 2/3 du conduit originel. Il est à noter que, par endroit, des écoulements plus récents l'ont surcreusé. Deux galeries affluentes viennent se greffer en rive gauche de ce drain principal. La première (galerie des Griffades) doit son nom aux multiples indices trahissant la présence d'ours à une époque qui reste à déterminer. Comme dans le Tube de l'Été, on y trouve de belles bauges à proximité desquelles les parois sont lacérées par des griffades. Cette présence plus importante que dans la galerie d'entrée, s'explique probablement par l'absence de courant d'air, le conduit étant totalement colmaté au bout de 170 m. La seconde galerie (galerie de la Herse) se termine également sur un imposant colmatage argileux à 160 m de sa confluence avec le tube de l'été. Cependant, à mi parcours, une diaclase latérale rejoint un puits devenant très glaiseux en relation probable avec le niveau 410 m. Des colmatages argileux et des étroitures nous ont empêchés de vérifier cette hypothèse. Au niveau du carrefour avec cette galerie, (260 m de l'entrée), le Tube de l'Été change complètement de morphologie. Les dimensions s'accroissent notablement et à la faveur d'une fracture transversale, celui-ci s'enfonce progressivement pour rejoindre le sommet d'un puits de 12 m qui perce le plafond de la galerie du Temps Présent (niveau 410 m). Quelques galeries latérales sans suite convergent également vers ce puits.

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Les remplissages, dans le niveau le plus ancien (niveau 450 ; Tube de l'Été), occupent une partie importante des conduits.
Ils témoignent de plusieurs phases de creusement.

La galerie du Temps Présent et les conduits latéraux (niveau 410)

Au bas du puits de 12 m, la galerie, encombrée de gros blocs est nettement plus grande (8 à 10 m de large pour 5 à 6 m de hauteur). Elle se poursuit en amont comme en aval.

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Le puits de 12 m relie le tube de l'Été (niveau 460) avec la galerie du Temps Présent (niveau 410).

L'aval de la galerie du Temps Présent

Derrière l'éboulis qui la masque partiellement, elle s'élargit rapidement pour former une salle occupée par de grandes dalles couvertes d'argiles et percée par quelques entonnoirs. Sur la droite, le long d'une fracture bien marquée, on peut descendre d'une quinzaine de mètres entre des blocs instables et la paroi mais la suite est peu engageante, voire dangereuse. A peine plus loin, toujours le long de cette fracture, une succession de puits (P.12, P.7) permet de descendre plus profondément (-79 m), mais là aussi, l'instabilité des parois n'est guère rassurante. Juste en face, un talus remontant, fortement incliné, conduit à la base de l'escalade du Sablier (voir plus loin). Et juste à sa droite, en se glissant le long de la paroi, on rejoint la galerie des Écrevisses. En continuant la progression dans l'axe de cet élargissement les parois se resserrent progressivement, et après une vire facile on parvient à la salle terminale entièrement colmatée à -53 m. La proximité du versant laisse à penser qu'il y avait autrefois une autre entrée que celle que nous connaissons. Mais vu l'absence de courant d'air il est fort probable qu'elle soit bien colmatée.

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En aval, la galerie du Temps Présent bute sur de grandes coulées stalagmitiques.

La galerie du Sablier (niveau 450)(dév.163 m)

Il s'agit probablement d'un tronçon de la galerie du Tube de l'Été dont les deux extrémités ont été entièrement colmatées. On y accède par le talus cité précédemment puis par une escalade le long d'un remplissage impressionnant haut de près de 20 m. Nous n'y avons trouvé aucun prolongement autre qu'une diaclase revenant au plafond de la galerie du Temps Présent.

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La galerie du Sablier et la vire permettant de l'atteindre.

La galerie des Ecrevisses (dév.356 m)

Peu après le départ de la galerie du Sablier, un soupirail en paroi gauche de la galerie du Temps Présent rejoint un conduit assez vaste (20 m x 8 m) mais encombré d'éboulis. Après une traversée le long d'un talus incliné, il faut gagner le point haut d'une salle surmontée par une belle cheminée. Derrière, le conduit redescend vers une zone de blocs recouverts d'argiles puis un laminoir incliné formé par de grandes dalles effondrées. Derrière cette zone chaotique on recoupe un beau canyon (10 m x 8 m) qu'il est possible de remonter sur 70 m jusqu'à un colmatage argileux. Les dimensions du conduit, son orientation ainsi que la présence de fractures parallèles à celles qui déterminent l'orientation globale du réseau permettent de supposer qu'il s'agit d'un ancien drain parallèle aux galeries connues et qui reste à découvrir. La galerie des Griffades située juste au-dessus (niveau 450) pourrait correspondre à un creusement plus ancien.

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La galerie des Ecrevisses doit son nom à la forme de certains spéléothèmes ressemblant aux pinces
de ce crustacé.

L'amont de la galerie du Temps Présent

A la base du puits de 12 m et en se dirigeant vers le sud, un premier carrefour se présente. A gauche, le conduit le plus évident descend progressivement pour rejoindre le Méandre Blanc et la galerie du Nez, principales composantes d'un labyrinthe se développant sous l'axe principal. On accède à ce dernier en prenant à droite au carrefour cité précédemment. Après un passage incliné orné de quelques draperies, la galerie reprend de l'ampleur. Il faut alors louvoyer entre des éboulis et des creux correspondant à un niveau légèrement inférieur qui devient indépendant une cinquantaine de mètres plus loin. A ce niveau, un éboulis assez raide (R.3) débouche dans un conduit inférieur beaucoup plus volumineux (15 m x 6 m) qui décrit une large boucle avant de rejoindre à nouveau l'axe principal. Dans cette galerie, un boyau communique avec le méandre Blanc puis la galerie du Nez. Un peu plus loin, également en rive droite, quelques diverticules ont été explorés. Le plus important, situé au sommet d'une escalade d'une dizaine de mètres, développe environ 75 m de conduits limités à chaque fois par des remplissages argileux. Après ce dédoublement, la galerie du Temps Présent reçoit encore quelques affluents mineurs en rive gauche, puis vient buter sur un colmatage complet du conduit. En profondeur, il est possible de se glisser sous les blocs et la grande coulée qui orne la paroi Nord de la galerie. Mais là aussi, la progression est limitée. Pourtant, le courant d'air est toujours très présent et en regardant vers la voûte, haute d'une bonne dizaine de mètres, on distingue très nettement un beau départ, accessible sans trop de difficulté par une escalade de 12 m (Escalade et méandre de l'Éventail). Celle-ci permet de remonter au niveau 450 m, celui des galeries d'entrée.

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En amont, la galerie du Temps Présent se dédouble à plusieurs reprises. Il s'agit ici d'un conduit inférieur.

La galerie du Volcan (niveau 450)

L'escalade et le méandre de l'Éventail

L'escalade se fait en libre le long d'un remplissage subvertical sans difficulté majeur mais dans lequel il n'est pas très évident de placer des protections. Au sommet, le conduit très ventilé se rétrécit et prend l'allure d'un joli méandre remontant qui serpente un peu avant de déboucher sur le côté d'un beau tube (10 m x 6 m) : la galerie du Volcan.

La galerie du Volcan

En aval, la galerie est occupé par un épais remplissage qui, une vingtaine de mètres plus loin, obstrue complètement le conduit. Du côté de l'amont, on progresse dans un beau conduit où le concrétionnement est abondant. Plus loin, la galerie se dédouble et il est préférable de suivre celle de droite, plus petite mais également plus évidente. Après un court méandre elle rejoint l'autre branche pour former un conduit plus vaste et sans doute l'un des plus esthétique de la grotte. Sur la gauche, au bas de la paroi, le puits de la Rampe rejoint l'amont de la galerie de la Veuve Noire (niveau 410). En poursuivant dans la galerie et après avoir franchi quelques gros blocs, les dimensions augmentent nettement.

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La galerie du Volcan (niveau 450 m)

A cet endroit, la galerie s’évase au niveau d’une diffluence du conduit principal. Sur la gauche (sud) une galerie latérale (Galerie de Socueva) rapidement colmatée par les concrétions se développe en vis-à-vis de la cueva de San Juan, distante d’à peine plus de trente mètres. Ainsi cette dernière a vraisemblablement servi d’exutoire à la rivière qui s’écoulait à 450 m d’altitude, lors de la première phase de creusement de la cueva. Il est intéressant de constater la similitude morphologique des galeries de la cueva de San Juan et de celles de la Carrera (galerie de l’Ermite). Dans les deux cas, on observe de magnifique reliefs de voûtes appelés « pendants » et que l’on rencontre généralement dans des galeries semi noyées. Juste après ce carrefour on parvient au "Volcan", un superbe massif stalagmitique qu'on prendra soin de contourner en longeant la paroi de gauche. Une centaine de mètres plus loin et en ayant bien pris soin de suivre les traces sur la grande coulée stalagmitique qui couvre le sol, on atteint un nouveau carrefour : El Ronquillo. Sur la gauche, la galerie des Amis de Georges mène au puits de l'Épine Dorsale (34 m) qui perce le plafond de la galerie de la Veuve Noire située juste en dessous. Utilisé lors des premières explorations pour aller au fond de la grotte, on lui préféra ensuite le puits de la Rampe cité précédemment et offrant un accès plus commode au niveau 410.

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Le Volcan, figure emblématique de la galerie du même nom.

La galerie des Balconnets et le puits Léger

Peu après ce carrefour, la galerie du Volcan s'ouvre sur un grand vide. Une descente d'une quinzaine de mètres sur des gradins qu'il est souhaitable d'équiper amène à une galerie argileuse (Galerie des Balconnets) qui se heurte à un épais remplissage à la cote -41 m, non loin du niveau 410. Juste en face de ce départ, une petite ouverture que l'on atteint par une courte escalade communique avec une galerie descendante qui plonge rapidement dans le puits Léger (73 m). Au bas, une courte remontée débouche au sommet d'un second puits de 21 m suivi aussitôt par un autre de 12 m (-125 m). Le fond est bouché et la suite se situe au bas du P.21 ou un passage étroit mène à deux petits crans verticaux de 8 et 5 m (-132 m). La suite est impénétrable.

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Tous les puits menant au niveau bas de la cavité (alt. 310 m) se terminent sur des conduits étroits voire impénétrables.

La galerie de la Veuve Noire (niveau 410)

Le puits de la Rampe

Il s'ouvre en rive droite de la galerie du Volcan, et juste avant la diffluence avec la galerie de Socueva. Un premier puits de 10 m est aussitôt suivi d'une rampe glissante formée par une grande coulée stalagmitique qui plonge vers une galerie concrétionnée. A mi-hauteur, au niveau d'un gros bloc coincé, un conduit évident donne accès à l'amont de la galerie de la Veuve Noire. Mais si on poursuit la descente, on rejoint un enchevêtrement de galeries se développant sous celle du Volcan. Du palier cité précédemment, un méandre entrecoupé de quelques passages bas, débouche au bout d'une petite centaine de mètres sur le côté de la galerie de la Veuve Noire et au sommet d'une grande coulée stalagmitique (R.6).

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L'accès à la galerie de la Veuve Noire est plus commode par le puits de la Rampe.
Celui-ci rejoint le niveau 410 par cette belle coulée stalagmitique.

La galerie de la Veuve Noire jusqu'à la salle des Caricaturistes

Au bas de la coulée il est possible de progresser un peu en direction de l'aval mais au bout d'une vingtaine de mètres et après avoir franchi une étroiture au raz du sol, le conduit se ferme totalement au niveau d'une petite salle circulaire au sol argileux. Côté amont, il en va tout autrement et après avoir contourné un bel entonnoir, on parvient au bas du puits de l'Épine Dorsale peut évident à identifier du bas. Plus loin, de gros blocs annoncent le début d'une partie plus chaotique. Le conduit remonte progressivement jusqu'à une sorte de soupirail sur la droite où un net courant d'air est perceptible. La suite est évidemment par là, mais juste en face, dans l'axe du conduit principal, un beau départ peut susciter quelques hésitations. C'est le méandre du Trapèze. Délaissant ce dernier, une descente progressive le long de gros blocs effondrés permet de retrouver un conduit plus vaste et progressivement moins chaotique. Un remplissage argileux surcreusé par des soutirages, parfois profonds, succède aux éboulis. Parmi ces entonnoirs, certains se poursuivent par des puits rejoignant le niveau inférieur (360 m) et l'aval du canyon del Pedrito. Puis la galerie remonte à nouveau et une cinquantaine de mètres plus loin elle recoupe un vide important, la salle des Caricaturistes.

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La galerie de la Veuve Noire.

Le méandre du Trapèze (277 m)

On peut y accéder par deux orifices s'ouvrant en rive droite de la galerie de la Veuve Noire. Le premier situé au sommet de l'éboulis cité dans le paragraphe précédent est sans doute le plus commode. Il s'agit d'un méandre étagé se développant sur deux niveaux parfois indépendants. Au fond, il se termine sur deux branches distinctes bouchées dans les deux cas par un épais remplissage.

La salle des Caricaturistes et la galerie du Lambeau

L'arrivée dans la salle des Caricaturistes donne véritablement l'impression de recouper un drain plus important. C'est sans doute le cas, mais il est bien difficile d'en apprécier l'origine. Située sur une fracture N-S il pourrait s'agir d'une diffluence du réseau principal. Ainsi, une première branche (la plus au nord) poursuivrait son chemin dans cette direction jusqu'à rencontrer la prochaine faille transverse qu'il longerait pour rejoindre la galerie des Écrevisses. La seconde, plus au sud serait constituée de la galerie de la Veuve Noire et la galerie du Temps Présent. Tout cela reste bien sûr à démontrer. La salle des Caricaturistes se présente donc plus comme une grosse galerie (20 m x 10 m) plongeant au sud pour rejoindre le niveau 370 (Canyon del Pedrito). Au nord, le sol couvert de gros blocs remonte jusqu'à un élargissement surcreusé par des arrivées provenant du plafond. Au-delà, il faut se glisser le long de grandes dalles effondrées avant de rejoindre une galerie creusée au profit de diaclases orthogonales jalonnées de belles cheminées estimées à plus de 30 m pour certaines (Galerie du Lambeau). En revanche, l'extrémité est comblée par un épais remplissage. Pour rejoindre le 3° niveau (370 m) depuis la salle des Caricaturistes, il faut louvoyer entre de gros blocs effondrés puis descendre un court ressaut (3 m). On arrive alors dans le canyon del Pedrito.

Le canyon del Pedrito (niveau 370 m)

Plus récent que les deux précédents, ce niveau de creusement présente également des mensurations plus importantes avec, par endroit, de belles sections en trou de serrure et des formes d'érosion caractéristiques d'un creusement en écoulement libre.

L'aval

Après une zone chaotique où le conduit est dédoublé, on parvient au bord d'un vaste soutirage occupant toute la largeur de la galerie. Pour le contourner, une escalade sur le côté droit (4 m), suivi d'une courte traversée en balcon et d'une redescente de 6 m, sont nécessaires. A ce niveau, le canyon se dédouble à nouveau en hauteur comme l'atteste le large balcon qu'on aperçoit au-dessus de l'escalade. Du coup la partie basse perd de son ampleur, la voûte s'abaisse et peu à peu le concrétionnement devient plus abondant.

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En aval, le Canyon del Pedrito est barré par soutirage important, creusé dans le remplissage argileux.
Pour le contourner il a fallu emprunter une petite vire sur le flanc de la galerie.

Mais curieusement, à certains endroits les stalactites et stalagmites sont toutes brisées et certaines, tombées de la voûte, sont plantées dans le sol argileux. En l'absence de fractures récentes ou d'effondrement localisé on peut soupçonner une origine sismique mais pourquoi le phénomène serait-il alors limité à ce seul endroit ? La question reste entière. Vingt mètres plus loin, après quelques virages, le conduit s'interrompt brutalement sur un remplissage argileux. Peu avant, il est possible de rejoindre la galerie supérieure par une série de rampes inclinées, mais celle-ci revient au niveau du balcon surplombant l'escalade. Au départ du Canyon, et juste en face de l'arrivée de la salle des Caricaturiste, un passage bas rejoint le sommet d'un puits de 8 m suivi d'un autre de 14 m se terminant par des méandres très étroits et faiblement ventilés. Juste à côté, un autre puits de 30 m (puits del Banquero) se poursuit par une diaclase (P.8) devenant elle aussi impénétrable à -138 m. Il s'agit du point bas de la cavité et cette altitude (320 m) correspond également à celle du fond du puits Léger et du puits du Franciscain. En période de crue le bruit d'un ruisseau se fait entendre mais à priori, il s'écoule dans un conduit impénétrable.

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Dans une cavité fréquentée, on invoquerait sans trop d'hésitation un acte de vandalisme.
Mais ici, dans l'aval du cayon del Pedrito, ce n'est évidemment pas le cas. Mais comment expliquer un tel carnage ?

L'amont du Canyon del Pedrito

Du bas du ressaut provenant de la salle des Caricaturistes, un gros éboulis très pentu rejoint le sol originel du canyon qui, à cet endroit, prend la forme d'un imposant trou de serrure de 20 m de haut pour une dizaine de mètres de large. Après un court resserrement un beau puits du fond duquel monte le bruit d'un ruisseau barre le passage (puits du Franciscain, 34 m). Il correspond à l'enfouissement de la rivière des Madeleines qui double le canyon amont sur presque toute sa longueur. En aval, celui-ci s'enfonce progressivement pour rejoindre la base du puits du Franciscain et disparaître dans un méandre impénétrable (P.4) où un net courant d'air soufflant est perceptible (-137 m). Pour atteindre la suite fossile du canyon et dépasser cet obstacle il aura donc fallu effectuer deux escalades de 5 m suivi d'une longue main courante pour contourner le profond surcreusement formé par l'enfouissement progressif du ruisseau.

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Le canyon del Pedrito en amont du puits du Franciscain. Le ruisseau des Madeleines
s'écoule dans le fond du méandre, 7 à 8 m en contrebas.

Trente mètres plus loin on abandonne à nouveau ce dernier qui provient d'un méandre latéral plus modeste. Après un ressaut de 3 m le canyon se heurte à un nouvel obstacle "le Fronton", une trémie presque verticale franchissable de justesse par une escalade facile. Celle-ci marque le début d'une zone d'éboulis ponctuée de passage tantôt bas, tantôt plus amples comme la salle de la Pyramide (30 m x 60 m). Quelques mètres après le sommet du Fronton, un beau départ marque le départ de la galerie supérieure des Petits Cochons qui double en hauteur la galerie principale jusqu'à l'autre extrémité de la salle de la Pyramide. Cent quatre-vingt mètres après le Fronton un virage caractéristique marque l'arrivée du méandre Pro-Activ. Peu après quelques ouvertures dans le plancher communiquent avec le ruisseau des Madeleines qui a fidèlement suivi la galerie fossile depuis le puits du Franciscain, une dizaine de mètres en contrebas. Le canyon conserve sensiblement les mêmes proportions (10 x 15 m) mais le sol, toujours constitué d'éboulis, remonte progressivement jusqu'à revenir au niveau 410 m. Deux cents mètres après la confluence avec le méandre Pro-Activ, au niveau de grandes dalles effondrées, une trémie barre complètement la galerie. Un très net courant d'air en sort mais le chantier pour ouvrir un passage semble important. Parmi les blocs constituant la trémie plusieurs présentent des formes arrondis apparentés à des galets roulés et qui contrastent avec ceux présents au sol de la galerie. A cet endroit, l'extrémité du canyon Est de la Cayuela est à environ 200 m plus à l'ouest et sensiblement à la même altitude.

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Progressivement, l'éboulis remonte doucement jusqu'à la trémie terminale.

Le ruisseau des Madeleines

C'est le seul véritable actif rencontré dans le réseau. On peut le suivre sur une bonne partie de son parcours entre la trémie terminale et le puits du Franciscain à l'exception d'un court tronçon barré par des éboulis. Il s'agit d'un méandre très découpé (2 x 1 en moyenne) qui a tendance à se rétrécir en amont. Quelques passages supérieurs permettent d'éviter les bassins les plus profonds. L'amont se termine sur des étroitures humides et sans air. Il est probable que ce court d'eau (environ 5 l/s) provienne de la Cayuela.

Le méandre Pro-Activ

De progression peu commode, ce méandre remonte vers le nord et pourrait être tributaire de la dépression où s'ouvre la cueva Tonio. Il débute par des passages étroits imposant un itinéraire pas toujours très évident. A de nombreuses reprises il faut notamment emprunter des passages supérieurs souvent plus commodes. Au bout de 200 m l'un d'eux rejoint un conduit plus vaste terminé en deux endroits par des trémies et des remplissages argileux. Celle la plus au nord (-76 m) s'interrompt au contact d'une fracture bien marquée (NO-SE). Au point bas de cette galerie, un petit soupirail communique avec le méandre d'accès mais également avec un puits de 20 m. Celui-ci débouche dans un joli méandre terminé par un minuscule siphon (-113 m).

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Deux aspects du méandre Pro Activ

Géologie et hydrologie

Stratigraphie

Des formations récifales (mud-mounds) sont à la base de la série carbonatée et sont surmontées de calcaires moins massifs, en bancs décamétriques alternant avec des épisodes gréseux ou marneux peu épais. Ces niveaux sont particulièrement bien observables à la Ermita de Socueva et dans la via ferrata au-dessus. (calcaires de Peña Lavalle et de Bucebrón , niveaux 3 et 4) Localement ces assises géologiques sont le siège d'autres grands réseaux karstiques (Coventosa, Cayuela, La Canal, Cantu Encaramao, etc…). Au sommet, le plateau de Buzulucueva fait apparaître des calcarénites très fossilifères et des couches plus gréseuses qui pourraient être des équivalents latéraux des biocalcarénites de la Porra (niveau 6)

Structure

En contrebas de la Ermita de Socueva et des grandes murailles calcaires passe un accident géologique majeur, la faille de Socueva. De façon spectaculaire, ici, c'est le compartiment nord tectoniquement effondré de la Ermita qui apparaît en hauteur, formant un escarpement de ligne de faille inversé (inverted relief des anglo-saxons).

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Coupe géologique

1 : grès et argiles de Socueva (Barrémien supérieur)
3-4 : calcaires de Peña Lavalle et de Bucebrón (Aptien inférieur)
6 : grès et biocalcarénites

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Le compartiment sud tectoniquement surélevé (village de Socueva) laisse affleurer les grès et argiles de Socueva (niveau 1) qui supportent le village et ses prairies. Les grès prennent des couleurs ocres, rouilles ou fréquemment rougeâtres à l'altération. De chaque côté de la faille les pendages des deux compartiments divergent et forment un bombement structural, l'anticlinal de Socueva. Dans le compartiment septentrional de la Ermita l'inclinaison (tectonique) des strates est orientée vers le nord-ouest et se trouve parfois augmentée ou diminuée par le pendage synsédimentaire des talus des formations récifales. Comme la Cueva Cayuela, la Cueva de la Carrera se développe dans les formations calcaires du flanc nord du pseudo-anticlinal de Socueva. Le réseau s'intègre plus particulièrement dans une écharpe de terrains entre deux failles orientées sud-ouest/ nord-est, la faille de Socueva au sud et la faille de Buzulucueva au nord.

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Carte géologique des environs de la cueva de la Carrera

1 : grès et argiles de Socueva (Barrémien supérieur)
3-4 : calcaires de Peña Lavalle et de Bucebrón (Aptien inférieur)
6 : grès et biocalcarénites

puceversion plus grande

Hydrologie

Les grès du compartiment sud de Socueva bloquent toutes les circulations actuelles profondes du karst affectant le compartiment nord. Les actifs de la Cueva de la Carrera ne peuvent donc qu'émerger vers le nord le long du río Bustablado. La fuente del Hoyo est très modeste et temporaire et l'émergence la plus probable est le manantial de Idesa, source plus importante et pérenne. La Cueva de la Carrera montre des conduits maintenant inactifs, témoins d'écoulements anciens remarquablement horizontaux qui franchissaient à l'emporte-pièce les strates inclinées et les petites failles transverses jalonnant le parcours. Ce creusement, totalement indépendant de la stratigraphie, a été régi par l'enfoncement du niveau de base des ríos Bustablado et Asón. L'orientation globale du réseau s'est réalisée à la faveurs de fractures ouvertes sud-ouest/ nord-est parallèles aux failles encadrantes de Socueva et Buzulucueva, relayées par des cassures orthogonales.

Une cavité déjà visitée par d’autres

Lorsque nous avons débouché dans la galerie du Tube de l’Eté après avoir agrandi le passage d’entrée, haut de quelques centimètres seulement, nous nous sommes rapidement aperçu que nous n’étions pas les premiers visiteurs. En effet, à une époque qui reste à déterminer, des ours ont élu domicile dans le confortable remplissage de la galerie. Environ 25 bauges ont été dénombrées à une cinquantaine de mètres de l’entrée et surtout dans une galerie latérale (galerie des Griffades) sans doute moins exposée aux courants d’air. Dans cette dernière nous avons également observé de nombreuses griffades sur les parois. Quelques rares ossements qui auraient peut-être pu permettre une datation ont hélas disparu.

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Dans la galerie des Griffades 17 bauges ont été recensées.

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Sur les parois, des griffades impressionnantes.

Historique

2013

Depuis plusieurs années, la mairie d’Arredondo organise une course de montagne entre le village et le Mosquiteru, un petit sommet caractéristique (1213 m) qui domine la peña Lavalle, dans le prolongement de l’alto de Pepiones. En 2013, afin de corser un peu l’itinéraire qui empruntait l’antique sentier de Socueva à Buzulucueva, les organisateurs décident d’ouvrir une trace plus directe sur le versant nord de la croupe qui domine le village.

Le 16 juillet, profitant des travaux de débroussaillage dans ce secteur qui devenait totalement inextricable en raison de la végétation, P. Degouve et G. Simonnot découvrent un petit boyau, soufflant violemment un air froid dont le débit sera estimé plus tard à près de 2 m3/s. Le conduit impénétrable en l’état est désobstrué 3 jours plus tard par les mêmes, accompagnés de S. Degouve. Ce jour là, la galerie d’entrée (Tube de l'Été) est reconnue sur près de 200 m. C’est le début du camp estival du S.C. Dijon et les sorties vont se succéder dans cette nouvelle grotte baptisée cueva de la Carrera.

Mercredi 24 juillet : Le puits de 12 m est descendu et la galerie du Temps Présent est exploré, en aval, jusqu'à son extrémité et, en amont, jusqu'à la base de l'escalade de l'Éventail. Le puits du Mécano est également descendu (Topo : 650 m) (P. et S. Degouve, B. Pernot, J. Poletti, G. Simonnot).

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Modelés de voûte dans le Tube de l'Été

Mardi 30 juillet : Exploration de la galerie inférieure du Temps Présent et escalade de plusieurs départs sans suite. L'escalade de l'Éventail est réalisé et la galerie du Volcan est parcourue sur une centaine de mètres (Topo : 555 m) (P. et S. Degouve, G. Simonnot)

Lundi 5 août : Poursuite de l'exploration de la galerie du Volcan. Le grand effondrement est descendu et la galerie des Balconnets ainsi que l'accès au puits Léger sont découverts. (Topo : 430 m) ( P. et S. Degouve, Martin et G. Simonnot, Olivier Regnault).

Jeudi 8 août : La galerie de la Herse est partiellement explorée ainsi que des diverticules de part et d'autres de l'amont de la galerie du Temps Présent. La galerie du Sablier est reconnue jusqu'au bas de l'Escalade (Topo : 505 m) (P. et S. Degouve, G. Simonnot).

Dimanche 18 août : Début d'équipement du puits Léger et du puits de l'Épine Dorsale. Arrêt sur manque de corde. Séance photo (Topo : 196 m) (P. et S. Degouve, L. Guillot, J.N. Outhier, G. Simonnot).

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Le "Ronquillo", un carrefour caractéristique dans la galerie du Volcan.

Mercredi 21 août : Nouvelle descente dans le puits Léger. Le fond du P.70 est atteint, suivi d'un P.7, arrêt à nouveau par manque de corde au sommet d'un P.30. Du coup, le puits de l'Épine Dorsale est descendu et la galerie de la Veuve Noire est parcourue en amont jusqu'à la salle des Caricaturistes. Le canyon del Pedrito est atteint mais son exploration en amont comme en aval s'arrête sur des puits ou des ressauts à équiper. (Topo. : 650 m) (G. Aranzabal, P. et S. Degouve, G. Simonnot).

Mardi 27 août : Le puits du Franciscain dans l'amont du Canyon del Pedrito est descendu et l'escalade pour atteindre le conduit fossile est réalisée dans la foulée. L'exploration se poursuit alors jusqu'au puits du Casque Colonial. (Topo.: 441 m) (G. Aranzabal, P. et S. Degouve, D. Dulanto, G. Simonnot).

Mardi 22 octobre : L'aval de la galerie de la Veuve Noire est exploré à partir du puits de l'Épine Dorsale. La jonction avec la galerie du Volcan est cependant identifiée. (topo. : 405 m) ( P. et S. Degouve, S. Latapie, A. Massuyeau, G. Simonnot, B. Vigneau).

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Formes de dessiccation dans l'aval du canyon del Pedrito

Vendredi 25 octobre : Le nouvel accès à la galerie de la Veuve Noire est équipé facilitant ainsi les explorations dans les amonts de la grotte. Le grand soutirage qui empêchait d'atteindre l'aval du canyon del Pedrito est contourné par une escalade. Le conduit qui lui fait suite est reconnu sur plus de 400 m (Topo : 450 m) ( P. et S. Degouve, S. Latapie, A. Massuyeau)

Mercredi 30 octobre : La trémie au fond du Canyon del Pedrito est atteinte à près de 1600 m de l'entrée. Le ruisseau des Madeleines est exploré dans sa partie amont ainsi que le début du méandre Pro-Activ. (Topo.: 507 m) ( D. Boibessot, P. et S. Degouve, Ch. Philippe, G. Simonnot).

Vendredi 1° novembre : Reprise d'objectifs proches de l'entrée. Après l'exploration de la galerie des Griffades, l'escalade du Sablier est réalisée et à défaut de découverte notable l'équipe fouille à nouveau les diverticules latéraux de l'amont de la galerie du Temps Présent. Contre toute attente, la belle galerie des Écrevisses est découverte et parcourue sur plusieurs centaines de mètres. (Topo. : 520 m) (D. Boibessot, P. et S. Degouve, Ch. Philippe, G. Simonnot).

2014

Mardi 18 février : Vérification et compléments topographiques dans la galerie du Sablier et celle des Écrevisses. (Topo. : 15 m)( P. et S. Degouve, S. Latapie)

Mercredi 26 février : Il restait un départ à voir en face du méandre de l'Éventail, mais l'escalade nécessaire pour l'atteindre (20 m) ne donne rien. plusieurs diverticules sont reconnus. (Topo. : 80 m) (P. et S. Degouve).

Samedi 3 mai : Des galeries annexes au bas du P.12 sont topographiées ainsi que la galerie de l'Hermite. (Topo. : 305 m) ( P. et S. Degouve, G. Simonnot)

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L'escalade au-dessus du puits du Franciscain.

Samedi 10 mai : Descente du puits du Nez (sous le P.12) et exploration de plusieurs conduits labyrinthiques sous la galerie du Temps Présent, dont le méandre Blanc. (Topo. : 394 m) ( E. Bunoz, P. et S. Degouve).

Samedi 31 mai : Après quelques bouclages dans le méandre Blanc, exploration d'un enchevêtrement de petits conduits sous la galerie du Volcan. (Topo. : 361 m) ( E. Bunoz, P. et S. Degouve, G. Simonnot)

Dimanche 20 juillet : Le méandre Pro-Activ est prolongé de plusieurs centaines de mètres, mais bute sur des trémies et un petit siphon. (Topo. : 441 m) ( E. Bunoz, P. et S. Degouve, H. Manusse, B. Pernot, Y. Tual).

Lundi 22 septembre : Escalade au-dessus du Fronton (Canyon del Pedrito). La galerie des Petits Cochons est explorée ainsi que d'autres diverticules du secteur. (Th. Braccini, P. et S. Degouve, V. Blanchard, G. Simonnot).

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L'escalade pour atteindre la galerie des Petits Cochons.

2015

Dimanche 4 janvier : Fin de l'exploration du puits Léger qui se termine sur étroiture. (topo. : 150 m)(J. Argos, I. Esposito, M. Valle (AEMT), P. et S. Degouve).

Mardi 17 février : Exploration du méandre du Trapèze et de la galerie du Lambeau (Salle des Caricaturistes) (Topo. : 525 m) (L. Bréard, P. et S. Degouve, L. Garnier)

Dimanche 27 décembre : Descente de plusieurs puits au début du canyon del Pedrito, dont le puits du Banquero. (Topo. : 60 m) (J. Argos, A. Sobrino, M. Valle, R. Garcia(AEMT), S. et P. Degouve).

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Cristal de Gypse.

2018

Samedi 14 juillet : Vérifications et évaluation du travail en vue d'une éventuelle désobstruction dans la trémie terminale. Exploration de quelques départs latéraux. (P. et S. Degouve, R. Martinez (AER)).

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La cueva de San Juan, un ancien exutoire de la cueva de la Carrera et don de la Cayuela.

Ont participé aux explorations : G. Aranzabal, J. Argos, D. Boibessot, L. Bréard, E. Bunoz, P. et S. Degouve, D. Dulanto, I. Esposito, R. García, L. Garnier, L. Guillot, S. Latapie, A. Massuyeau, J. N. Outhier, B. Pernot, Ch. Philippe, J. Poletti, O. Regnault, M. et G. Simonnot, A. Sobrino, M. Valle, B. Vigneau.

 

 

< Télécharger la topographie de la cueva de la Carrera - Format A1 PDF (2,6 mo)

coupes < Télécharger les coupes transversales - Format A4 PDF (139 ko)

coupes < Télécharger le journal de bord des explorations à la Carrera - Format A4 PDF (100 ko)

 

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