Entre les vallées du rio Miera et du rio Bustablado se développe la croupe du massif de l’alto de Tejuelo avec ses points culminants d’altitude modeste (Z = 940 à 975 m). Il est grossièrement inclus dans un triangle dont les sommets seraient les villages de Linto, San Roque et Bustablado. Entre ces deux derniers le col de las Pasadas culmine à 930 m au pied ouest de l’Alto la Muela (1016 m).

La partie occidentale du massif est évidemment accessible à partir du rio Miera par les vallons de la Canal et Bordillas ou, plus au nord, par le chemin de Ajanedo à Bustablado. Pour atteindre le secteur de Las Pasadas il faut prendre la piste cimentée qui, désormais, monte de San Roque à Calseca. Cet itinéraire est bien plus facile que l’accès par Bustablado, utilisé lors des prospections et explorations du S. C. Dijon de 1976 à 1983, et qui n’offre d’intérêt que pour la frange nord-est du massif.

Pour le versant sud de la Muela, la nouvelle piste qui relie San Roque à Bustablado est particulièrement commode. Quoiqu’il en soit ce n’est pas l’approche des zones de recherche qui pose problème mais bien la pénétration à l’intérieur et là c’est une autre paire de manches !

La progression dans le lapiaz au nord de l'alto de Tejuelo est difficile, gare au faux pas !

Morphologie

Toute cette région est marquée par la présence de gigantesques lapiaz à aiguilles hors du commun (photo) avec des lames tranchantes comme des rasoirs et qui, dans leur aspect, n’ont rien à envier aux célèbres « forêts de pierres » des karsts subtropicaux ; toute périgrination dans les secteurs du Canal del Haya ou de Cantu Encaramao laisse des souvenirs impérissables. La surface topographique est criblée de chapelets de dolines établies le long des fractures et qui peuvent être de dimension conséquente: la plus grande atteint 400 mètres de diamètre pour une profondeur de 77 mètres. Les gouffres sont particulièrement nombreux et de profondeur respectable.

Vu de la route du col d'Alisas, l'alto de Tejuelo ressemble à un gros pavé calcaire au relief tourmenté, haché par des failles et percé de profondes dolines. Un peu délaissé lors des premières explorations, il est désormais le secteur le plus convoîté du massif, et pour cause, il recèle le plus de 80 km de galeries dont le réseau de Tejuelo.(Version commentée)

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