(n°1804)
Développement : 530 m
    Dénivellation : 47 m (-42 m ; +5 m)
L’étagement des conduits karstiques dans la masse urgonienne au nord du massif de Porrracolina n’est pas une découverte récente. Plusieurs décennies d’explorations ont révélé de multiples niveaux de creusement témoignant d’une genèse assez complexe. La cueva de la Rozas fait partie du niveau 460 m, particulièrement bien représenté dans la région (Cueto, La Canal, Canto Encaramado etc…). Elle a très probablement constitué un exutoire majeur aujourd’hui partiellement comblé par des éboulements et le remplissage.
 x : 449,141 ; y : 4791,509 ; z : 485 m (Coordonnées 
    UTM 30 T – ED 50 - GPS)
    Commune : Arredondo 
    La grotte s'ouvre sur le bord d'une dépression boisée située 
    au fond d'un vallonnement qui rejoint, en rive droite, la vallée de 
    Bustablado légèrement en amont de la cueva Cayuela.

Le porche d'entrée de la cueva
 La cueva de las Rozas correspond à un tronçon 
    de collecteur fossile perché à une altitude approximative de 
    460 m. 
    Elle se développe sensiblement au même niveau que la cueva de 
    la Carrera ou encore de la cueva Toba (Fausse Escalón, n° 89) située 
    en rive gauche de la vallée d'Asón.
    On y accède par un soupirail s'ouvrant de façon inattendue en 
    paroi sud de la galerie principale et dans un vallonnement dont l'origine 
    est probablement plus récente que celle du conduit souterrain. Il faut 
    descendre un ressaut de 2 mètres pour prendre pied dans la galerie 
    dont les dimensions (25 m x 15 m) permettent d'affirmer qu'il s'agit bien 
    d'un collecteur important. À cet endroit, le sol est ébouleux 
    et pentu. 

Dans l'aval de la grande galerie.
En se dirigeant sur la droite (NW), dans ce qui semble être l'aval, on se heurte au bout d'une soixantaine de mètres à une trémie proche de la surface et du fond d'une doline voisine. Cependant, juste avant, au niveau d'une zone richement concrétionnée, plusieurs passages sur la gauche donnent accès à un étage inférieur. On le rejoint par quelques petits ressauts sur le bord d'un grand bloc effondré. Après avoir contourné un entonnoir concrétionné (ressaut de 3 m), creusé par une arrivée d'eau au plafond, on parvient au bas d'une large coulée stalagmitique qui remonte sur près de 20 m jusqu'à l'extrémité nord de la grotte (-16 m). Le sommet de cette coulée est occupé par un gour à l'eau cristalline et profond de plusieurs mètres.

Le gour au sommet de la coulée dans le réseau ouest.
À mi-hauteur, une galerie latérale plonge par 
    petits ressauts jusqu'au point bas de la cavité (-42 m) occupé 
    par deux bassins peu profonds. À l'extrémité du second, 
    la voûte s'abaisse ponctuellement. Juste derrière, les dimensions 
    s'amenuisent et le conduit prend la forme d'un méandre remontant, rapidement 
    barré par un P.6, argileux à sa base. Une diaclase étroite 
    communique ensuite avec un second puits de 7 m boueux et sans air.
    Dans la galerie aval, plusieurs bauges sont visibles notamment aux abords 
    de l'entonnoir de -33 m (voir topo). Juste à côté de l'une 
    d'elles, on distingue nettement un crâne d'ours noyé dans l'argile. 
    Quelques fragments d'os longs, nettoyés par les eaux de ruissellement, 
    sont également visibles à cet endroit.

Dans l'amont de la galerie principale.
Depuis le ressaut d'entrée, en se dirigeant cette-fois-ci 
    vers l'amont de la galerie principale (sud), il faut descendre un talus d'éboulis 
    jusqu'à de gros blocs concrétionnés.Àcet endroit, 
    le conduit se dédouble. La branche de gauche, au sol glissant, remonte 
    jusqu'à la base d'une cheminée haute de 20 m. À droite 
    en revanche, le plafond s'abaisse et en descendant de quelques mètres 
    on parvient dans une large galerie entièrement occupée par une 
    belle coulée stalagmitique. Celle-ci masque en grande partie l'éboulis 
    qui occupe le fond du conduit. Derrière, la galerie s'interrompt brutalement 
    au niveau d'une belle fracture nord-sud.
  
Géologie, hydrologie
La grotte se développe dans les calcaires de Peña 
    Lavalle (niveau 3).
    Résurgence présumée : Cubiobramante
Historique
La cavité, dont l'entrée devait être connue des autochtones, semble avoir été explorée pour la première fois par le club des Hauts de Seine dans les années 90. Elle est retrouvée en mars 2013 par le SCD et le GSHP (P. et S. Degouve, J.L. Lacrampe et A. Massuyeau) qui terminent l'exploration et réalisent la topographie le mois suivant (P. et S. Degouve, G. Simonnot).

L'aval, juste avant la trémie.
 
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