La cueva del Lobo Grande del Resvaladero (n°434)

et

la cueva de los Conejillos (n°436).

Cueva 434 :
Développement : 267 m
Dénivellation : -22 m
Cueva 436 :
Développement : 515 m
Dénivellation : -108 m


Ces deux cavités, situées dans la partie basse du Fraile, ont été les premières découvertes significatives du S.C. Dijon sur le secteur de Bustalveinte. Bien que le résultat n'ait pas été exceptionnel, leur exploration a été le point de départ des recherches systématiques qui ont conduit à l'exploration de réseaux plus conséquents dont celui de la Gandara, 12 années plus tard.
Très proches l'une de l'autre elles constituent un drain long de près de 700 m dont on ne sait pas encore très bien comment il se raccorde avec le système de la Gandara.

Situation et accès

Ces deux grottes s'ouvrent au pied de la face nord-ouest du Fraile. Pour y accèder, il faut laisser les voitures au col de la Lunada puis prendre le sentier de Bustalveinte jusqu'au col du même nom. L'entrée de la cueva del Lobo Grande de Resvaladero (0,50 m de diamètre), souvent masquée par la végétation, est difficile à trouver. Elle s'ouvre à une vingtaine de mètres au dessus du sentier de Bustalveinte, 200 mètres environ en contrebas du col. La cueva de los Conejllos s'ouvre 140 m au N.O. de la précédente (30 m plus bas en suivant le pendage des couches), juste au dessus d'une petite falaise gréseuse. Son entrée est, elle aussi étroite (0,80 m x 0,60 m), et a du être désobstruée.

n° 434 : x : 446,682 ; y : 4781,12 ; z : 1395 m
n° 436 : x : 446,75 ; y : 4781,2 ; z : 1365 m
Commune : Soba

Description

Cueva del Lobo Grande del Resvaladero (n° 434)

La cueva débute par un méandre sinueux long de 140 m. La spacieuse galerie qui lui succède est vite coupée par une trémie où s'enfile le courant d'air aspirant. Une désobstruction sur la droite pourrait être envisagée et il est probable qu'elle pourrait se solder par une jonction avec la Cueva de los Conejillos toute proche (n°436). Quelque peu en amont, une descente de quelques mètres sur le coté de la galerie donne sur un étroit conduit parcouru par un filet d'eau qui court sur un banc de grès grossier à gros cristaux de feldspath (douloureux pour les genoux ! ), banc que l'on retrouve à proximité dans la cueva 436 (Arrêt sur passage bas).

L'entrée de la cueva del Lobo Grande (n°434) dans le petit banc calcaire surmontant des marno-calcaires.

Cueva de los Conejillos (n° 436)

L'entrée, dissimulée par de hautes herbes est assez étroite (0,60 x 0,80 m) au point qu'il fut nécessaire de l'agrandir un peu. L'étranglement franchi, le visiteur découvre un large laminoir formé par un faisceau parallèle de galeries coalescentes. A droite, c'est à dire en amont, il est possible de ramper sur une trentaine de mètres jusqu'à une trémie proche du terminus de la cueva 434 (courant d'air soufflant). En aval, le conduit devenu unique est plus confortable (1,60 x 2,00 m) et suit paisiblement le pendage. A -50 m (180 m de l'entrée ), la galerie se divise en une série d'étroits boyaux bouchés par de l'argile et souvent très étroits. En empruntant l'un d'eux sur la gauche, on ne tarde pas à retrouver le courant d'air qui s'engouffre dans une étroiture sablonneuse (désobstruction ). Au delà, le méandre se poursuit, entrecoupé de passages bas et d'effondrements. Le ruisselet qui l'occupe reçoit ça et là, quelques affluents aux proportions peu engageantes. A -98 m, la pente s'accentue, et la morphologie du méandre évolue en un large laminoir, véritable toboggan incliné à près de 20° et devenant quasiment impénétrable à 430 m de l'entrée, et ce, malgré un net courant d'air aspirant.

Géologie, hydrologie

Les deux cavités se développent dans un petit banc calcaire (1 à 2 m d'épaisseur) au contact d'un niveau de grès comme toutes leurs voisines du versant de Bustalveinte. Mais ici, nous sommes en-dessous de l'écran gréseux sur lequel se développe l'ensemble des conduits amonts de la Gandara. On peut donc s'interroger sur la façon dont ces circulations rejoignent le collecteur du réseau. En tout cas, il est fort probable que cela se passe bien plus en aval, à la faveur d'une faille ou d'une dimininution, voire disparition progressive de certains niveaux imperméables au profit de couches à dominante plus calcaire.

Désobstruction dans les marno-calcaires juste en-dessous de la cueva del Lobo Grande.

Historique

1987

23 août : Les deux cavités sont découvertes par la famille Simonnot en prospection dans le secteur. L’entrée aspirante mais très étroite de la cueva 436 est agrandie pour permettre l’accès à la première petite salle basse.
29 août : La cueva 434 est explorée sur une centaine de mètres (G. Simonnot).
2 novembre : Le S. C. Dijon termine l'exploration et la topographie de la cueva 434 (J. Y. Renard, G. Simonnot)
La cueva 436 est explorée sur environ 350 m et topographiée sur 200 m (P. Degouve, Laurent et Alain Guillon).

1988

9 août : La topo de la cueva 436 est réalisée jusqu'au fond et l'amont est parcouru sur une trentaine de mètres jusqu'à une trémie proche du fond de la cueva 434 (P. Degouve, J. Y. Renard)

Bibliographie

- DEGOUVE DE NUNCQUES, Patrick; SIMONNOT, Guy (1989) : A l'ouest du nouveau... Recherches du S.C.Dijon au Picon del Fraile - Sous le Plancher 1989 n°4, p.51
- SPELEO-CLUB DE DIJON (1988) : Il y a des bruits sous le plancher, activités des clubs 1986 - Sous le Plancher 1988 n°3, p. 12 à 14.

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