(n°1003)
Développement : 190 m
Dénivellation : -139 m
La torca Double Crème doit son nom à l'épaisse couche de mondmilch qui tapisse les premiers puits. Ce gouffre parcouru par un courant d'air violent s'ouvre non loin de l'extrémité amont d'un affluent du collecteur de La Canal mais il n'a pas été possible de rejoindre ce dernier.
X = 446,29 Y = 4790,605 Z = 630 m
Commune : Arredondo
Situation
La torca s'ouvre en rive gauche du vallon central parmi les trois qui donnent naissance au canal del Ordillo, une cinquantaine de mètres en amont de leur confluence. L'entrée se situe juste au bas du lapiaz.
La torca Double Crème débute par une insignifiante
fissure de lapiaz qu'il a fallu agrandir pour permettre le passage.
Un fort courant d'air soufflant s'en dégage. Le premier puits (14 m)
est étroit sur les premiers mètres. Il ne nécessite pas
d'équipement car des blocs coincés dans la diaclase forment
de petits paliers qui facilitent la descente. Quelques mètres seulement
le séparent du second puits (38 m). Celui-ci est tapissé de
mond-milch, phénomène qui est à l'origine du nom évocateur
de la cavité. Tout au long de la descente, les proportions ne cessent
de croître. Au bas, un large palier se prolonge jusqu'à un ressaut
de 2 m entièrement colmaté. Sans quitter la corde, on aborde
ensuite un puits de 18 m au bas duquel le conduit se dédouble. En poursuivant
la descente on butte 5 m plus bas sur une rotonde entièrement colmatée
par de l'argile. En revanche, si l'on abandonne la corde pour aller au fond
de la diaclase, on ne tarde pas à rencontrer un petit ressaut (3 m)
suivi d'un méandre encombré de gros blocs d'où provient
une bonne part du courant d'air. Après une petite dizaine de mètres
de reptation, un nouveau ressaut se présente (3m). Puis un court méandre
descendant rejoint le sommet d'un vaste puits de 24 m (10 m x 4 m). La suite
se situe juste au bas de la corde, sous de gros blocs effondrés. Un
petit puits de 7 m aboutit dans une salle modeste (6 m x 4 m) occupée
en son centre par un amas de blocs. Dans l'axe du puits, il est possible de
descendre plus profondément le long de la paroi (R.2, R.7, R.4). Malheureusement,
le fond est entièrement impénétrable. La suite se trouve
à l'autre extrémité de la salle.
Une désobstruction a du être menée pour permettre le passage
entre les blocs (P.6). Au bas, on retrouve des proportions plus convenables
dans un ultime puits de 17 m. Le fond de ce dernier, malgré une tentative
de désobstruction, est entièrement colmaté par les éboulis
et l'argile (-139 m). A ce niveau, le courant d'air est quasiment inexistant.
Le courant d'air violent constaté à l'entrée semble provenir
de plusieurs endroits répartis le long de la fracture qui a permis
le creusement de ce gouffre. Toutes nos recherches pour localiser une origine
précise, susceptible de nous indiquer une suite sont restées
vaines.
Bibliographie
- DEGOUVE DE NUNCQUES, Patrick (1999) : Compte rendu des explorations du Spéléo-Club de Dijon sur le massif de Porracolina (1997 à 1999) - Rapport pour la C.R.E.I. (FFS)
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