(n° 1861, 1892 et 1971)
Développement : 510 m
Dénivellation : -127 m
La torca de los Rebecos se développe sous le canal del Haya, dans sa partie amont. Cette belle cavité aurait pu rejoindre le réseau de l'alto de Tejuelo dans un secteur encore peu connu, mais une zone très fracturée n'a pas pas permis de descendre à plus de 130 m de profondeur.
La torca possède 3 entrées distinctes. La première (Torca 1861) s'ouvre au fond de la seconde grande doline boisée que l'on rencontre dans l'amont du canal del Haya, après avoir franchi le verrou calcaire qui domine la torca de Hormigas. Les deux autres entrées (Torcas 1892 et 1971) se situent un peu plus haut sur le flanc del Vallurgo, aux deux extrémités d'une doline rocheuse difficile à repérer.
Coordonnées UTM 30 (ED 50) :
- Torca 1861 : x : 444,773 ; y : 4791,066 ; z : 648 m (GPS)
- Torca 1892 : x : 444,800 ; y : 4791,082 ; z : 672 m (GPS)
- Torca 1971 : x : 444,789 ; y : 4791,091 ; z : 670 m (GPS)
Commune : Arredondo
L'amont du canal del Haya. La torca s'ouvre au fond de la seconde doline boisée. A gauche, le lapiaz très vertical de Vallurgo.
Description
La torca 1861 débute sous un tas de gros blocs couverts de mousses et de feuilles. Un parcours parfois étroit entre les blocs permet de rejoindre un méandre bien formé entrecoupé de petits ressauts et d'un puits de 4 m. A la base de celui-ci, le conduit prend de l'ampleur (2 x 6 m) et au bout d'une soixantaine de mètres, il recoupe une galerie plus vaste provenant de la torca 1892. L'accès par cette dernière, malgré deux puits de 16 et 35 m est plus commode et évite de nombreux passages étroits et sales. De la base des puits, la galerie prend la forme d'un beau méandre haut de plus de 10 m. A -60 m, juste après la confluence des deux méandres, un virage à angle droit correspond à l'arrivée du conduit provenant de la 3° entrée (torca 1971). Celle-ci, composée au départ de deux galeries parallèles est rapidement barrée par un puits de 15 m. La suite est un méandre sinueux entrecoupé de petits puits (P.7, P.14, P.12) et terminé par un colmatage argileux à -58 m. Dans la paroi opposée au dernier puits, une courte escalade de 3 m (désobstruction) communique avec le méandre principal de la torca 1892, tout proche. Après cette seconde confluence, le méandre marque encore quelques virages puis débouche dans une vaste salle (45 m x 25 m) au centre de laquelle s'écoule le ruisseau temporaire provenant du méandre. Celui-ci a entaillé l'épais remplissage qui occupe une bonne partie de la salle.
L'arrivée dans la grande salle.
En le suivant, on parvient à l'endroit où il se perd dans un petit puits de 6 m humide. Au bas, un passage désobstrué perce le plafond d'une galerie basse et argileuse terminée par un puits de 8 m encadré de blocs instables. A sa base, sur le côté d’une petite salle, il faut à nouveau se glisser entre quelques gros blocs (R.4) pour retrouver une conduit à peu près sain. Après un nouveau ressaut de 4 m, le gouffre se termine par un puits de 16 m encombré de blocs provenant probablement de la salle qui est située juste au-dessus. Le fond est entièrement colmaté par ces deniers (-127 m) et nous n'avons pas perçu ici le moindre courant d'air. Dans la grande salle, en remontant le talus argileux et glissant qui se dirige vers le nord, on parvient à la base d'une grande cheminée, et juste en-dessous, au départ d'un méandre fossile. Après un ressaut de 3 m, celui-ci rejoint le sommet d'un beau puits de 21 m (désobstruction) terminé à -78 m par un épais remplissage. A noter que dans la salle, plusieurs autres grandes cheminées ont été sondées au lasermètre à plus de 70 m de hauteur. Elles pourraient être à l'origine du courant d'air très marqué perceptible dans les différentes entrées.
Fort courant d'air dans les différents accès de la cavité. L’origine n’a pas été déterminée
A l'extrémité de la salle, le ruisseau se perd sous un amas de gros blocs, dans un puits parfois arrosé de 6 m.
L'entrée de la torca 1861 est découverte par le S.C.Dijon le 17 août 2013 (P. Degouve, J.N. Outhier, L. Guillot). Ce jour là, L. Guillot reconnaît le méandre jusqu'à la grande salle.
Le 20 octobre, les deux autres entrées sont découvertes (T. 1892 et 1971) (P. et S. Degouve, A. Massuyeau, B. et N. Vigneau). Les deux premiers puits de la torca 1892 sont descendus et la jonction avec la galerie entrevue par L. Guillot est effectuée.
Le 21 décembre, le P.8 du bas de la salle est descendu et l'étroiture est franchie. Arrêt au sommet du puits suivant. Le méandre au nord de la grande salle est reconnu jusqu'à l'étroiture au sommet du P.21 (P. et S. Degouve).
Le 9 mai 2014, après l'agrandissement de l'étroiture de -82 m, les puits du fond sont explorés et topographiés ainsi que la branche de -78 m (E. Bunoz, P. et S. Degouve, G. Simonnot).
Le 13 juillet 2014, le méandre de la torca 1971 est exploré jusqu'à -58 m et la jonction avec le réseau est réalisée à la suite d'une escalade doublée d'une désobstruction scabreuse (P. et S. Degouve, M. Marin Palop).
Bibliographie
- DEGOUVE DE NUNCQUES, Patrick ; SIMONNOT, Guy (2013) : Compte rendu chronologique des explorations et complément à l'inventaire des cavités - Porracolina 2013, G.S.H.P. de Tarbes et Spéléo-Club de Dijon, p.5
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