Cueva de Helguera

(SCD n°1975)

Développement : 2570 m
Dénivellation : 174 m (+78 m ; -96 m)

La cueva de helguera est une cavité assez atypique dans le système de la Gándara. L'altitude de ses galeries, leurs dimensions, et la génèse encore énigmatique des creusements ouvrent un champ d'investigations très intéressant dans cette bordure nord du bassin d'alimentation de la source de la Gándara. Connue visiblement de longue date, elle n'avait fait l'objet d'aucune mention dans la littérature spéléologique jusqu'en 2014, année durant laquelle le S.C. Dijon retrouve l'entrée et force la première trémie.

Situation et accès

L'entrée principale de la cueva s'ouvre à l'origine d'un vallon bien marqué qui entaille le lapiaz de la peña Becerral juste au-dessus du Collado de Asón. On y accède depuis le parking du col, en empruntant un sentier peu entretenu qui contourne par le sud-est la grande doline où s'ouvre la torca de la Vaca (n°548). Il faut ensuite remonter le vallon jusqu'à sa naissance.

X = 452,06 ; Y = 4782,998 ; Z = 880 m
Commune : Soba

entrée

Les deux principales entrées de la cueva. A droite, le puits de 8 m et à gauche,
derrière Joël Palissot, le boyau étroit ouvert en 2014.

Description

Les trois entrées de la cueva s’ouvrent à l’extrémité supérieure d’un vallon bien marqué, creusé probablement par le cours d’eau qui devait sortir de cette importante résurgence, aujourd’hui fossile. Toutes trois rejoignent une vaste galerie dont l’aval est en partie bouché par des blocs effondrés. La première, la plus basse, se trouve en rive droite du vallon (1 x 0,8 m) mais en raison de l’étroitesse du passage, seule une jonction à la voix a pu être réalisée avec la seconde entrée. Celle-ci se situe un peu plus haut dans le vallon, sur le même versant (0,8 x 0,4 m). Après un passage bas désobstrué et 2 petits ressauts le long de gros blocs, elle rejoint l’extrémité aval de la galerie Dagora. La troisième entrée, de loin la plus évidente, s’ouvre par un large puits de 8 m (6 m x 2 m) à l’extrémité supérieure du ravin. Elle perce la voûte de la galerie Dagora sur sa droite et au point le plus haut.

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Au bas du puits de 8 m, arrivée dans la galerie Dogora.

La galerie Dogora

Quelque soit l’accès choisi, l’arrivée dans la galerie Dogora est assez impressionnante. Les dimensions (15 m x 10 m) sont tout de suite imposantes et amplifiées par le fait qu’on débouche au sommet d’un talus pentu que l’on dévale sur près de 20 m de dénivellation. Constitué d’un éboulis assez instable, il est jonché de branchages, de troncs d’arbres et d’ossements divers. Au point bas, quelques vestiges d’aménagements sommaires, ainsi que des traces de foyers attestent d’une utilisation anthropique qui mériterait une étude plus approfondie.

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Vestiges d'occupation enthropique au point bas de la galerie Dogora

Après avoir dépassé ce point bas qui permet d'apprécier les dimensions originelles du conduit (15 m x 30 m), il faut remonter un second talus sur plus de 40 m avec une pente toute aussi raide que le premier. Celui-ci rejoint la voûte de la galerie jusqu'à l'obstruer presque complètement. C'est ici qu'ont débuté les premiers travaux de terrassement du S.C. Dijon en 2014. Sur le bord gauche de la trémie, un espace entre la paroi et le remplissage long d'une trentaine de mètres a ainsi permis de dépasser l'obstacle. Derrière, la symétrie du décor est presque parfaite puisqu'à nouveau il faut descendre un éboulis sur une quinzaine de mètres avant de remonter presqu'aussitôt le long d'une coulée stalagmitique atteignant le plafond de la galerie. Au point haut, un passage étroit entre les concrétions aboutit à un élargissement (le Bunker) précédant des étroitures très ponctuelles agrandies au prix de travaux importants. En effet, à l'origine, le passage, presqu'entièrement colmaté par la calcite, n'excédait pas 5 cm de diamètre ! Aujourd'hui, c'est un boyau descendant, très ventilé, menant à un ressaut de 6 m, suivi de prés par un puits en diaclase de 13 m dont le sommet a été également agrandi. Celui-ci débouche dans un conduit plus important caractérisé par d'épais remplissages et percé de plusieurs puits sans suite. Une rampe le long d'un éboulis argileux (R.7) permet de rejoindre un niveau horizontal bordant une grande fracture dans laquelle se développe le P. 34 menant au réseau inférieur.

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Au sommet du P.34, les remplissages ont comblé la galerie sur plusieurs mètres d'épaisseur.

Ce niveau intermédiaire qu'il est possible de suivre sur quelques dizaines de mètres tant en amont (ouest) qu'en aval (est) correspond sensiblement au point bas des galeries d'entrée (galerie Dogora). Il pourrait constituer le niveau d'écoulement primitif provenant de la salle de la Raigada en amont, avant l'enfouissement du réseau dans les niveaux inférieurs. Au sommet du P.34, quelques départs latéraux ont été explorés jusqu'à des colmatages dus à d'énormes remplissages que des reprises d'érosion localisées n'ont pas réussi à éliminer.

Le P.34 et l'accès au réseau inférieur

Le puits s'ouvre le long d'une grande diaclase aux parois couvertes de calcite. Quinze mètres plus bas, il perce la voûte d'une belle galerie qui se prolonge en amont comme en aval malgré les épais remplissages qui tapissent les parois et obstruent une partie non négligeable du conduit. L'aval du réseau inférieur Les écoulement liés à la présence du puits ont largement surcreusé l'épaisse couche de sédiments permettant ainsi d'apprécier les dimensions initiales du conduit.

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Le puits de 34 m

Ce n'est pas le cas du méandre aval qui serpente entre d'épais talus d'argile, et qui contourne à plusieurs reprises des galeries entièrement colmatées. Après quelques passages étroits entrecoupés d'agrandissements, celui-ci devient plus glaiseux et humide. Cela correspond au fait qu'il se développe sur un niveau gréseux potentiellement noyé par endroit. En été, un fort courant d'air aspirant parcourt le conduit. Après 160 m de progression, un ressaut glissant (R.+3 m) barre le passage. L'escalade nécessite un petit équipement. Au sommet, après une descente le long d'une longue coulée de calcite, on retrouve une galerie beaucoup plus vaste barrée par quelques éboulis. A -78 m, une branche amont revient vers l'entrée tandis que l'aval se heurte à une grosse trémie ébouleuse. Il faut alors se faufiler entre les blocs et la paroi pour gagner une salle supérieure, tout aussi ébouleuse. Au sommet de cette dernière, après un ressaut de quelques mètres, un puits de 7 m donne accès à un petit actif assez argileux où s'engouffre le courant d'air. L'exploration s'est arrêtée dans des boyaux étroits et glaiseux au sommet d'une petite escalade de 4 m (-92 m). L'amont de la galerie inférieure et l'accès à la salle de la Raigada En amont du P.34, le conduit se dédouble sur une soixantaine de mètres avec d'un côté un conduit fossile marqué encore par d'épais remplissages et de l'autre une galerie basse argileuse, semi-active et en grande partie impraticable. Tous deux se rejoignent juste avant un puits remontant de 9 m (escalade) communiquant avec la salle de la Raigada toute proche.

La salle de la Raigada et la galerie de Liencres

Au sommet de l'escalade on parvient dans une vaste galerie fossile, toujours occupée par de très vieux remplissages détritiques ainsi que par d'antiques coulées reprises par l'érosion. Après être remonté de quelques mètres le long de ces derniers, le décor change brusquement et l'on parvient dans une vaste salle ébouleuse (35 m x 20 m) qui marque le début de la galerie de Liencres. Un départ, visible en hauteur dans l'angle nord-est de la salle pourrait être en relation avec les conduits se développant au sommet du P. 34. Juste en face, un méandre a été remonté sur une centaine de mètres jusqu'à des étroitures impénétrables (Méandre du Bizuth). De l'autre côté de la salle, après un passage bas et humide la voûte se relève dans des cheminées dont la hauteur a été estimée à une trentaine de mètres. A cet endroit, la galerie est très fracturée et à plusieurs reprises il faut se faufiler entre des pans entiers de parois qui ont basculé sans complètement se disloquer. Un peu plus loin sur la gauche, de grandes dalles affaissées forment un enchevêtrement de conduits bas et argileux parallèles à la galerie principale. Cette zone tourmentée s'étend sur une centaine de mètres après la salle de la Raigada. Au-delà, le canyon redevient plus homogène en même temps qu'il gagne progressivement de l'altitude.

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La galerie de Liencres est occupée par des dunes d'argile et de sable, façonées par un ruisseau temporaire.
La hauteur de la diaclase atteint par endroit plus de 40 m.

Ainsi, une seconde escalade (15 m) permet d'accéder à la partie la plus spectaculaire du réseau. La galerie de Liencres, large de 7 à 8 m s'élève à près de 40 m de hauteur. Le sol argileux est parfaitement plat, à peine surcreusé par un ruisseau temporaire qui devient pérenne plus en amont. Deux cents mètres en amont de l'escalade, la galerie change brutalement de direction tout en devenant active. A cet endroit, un joli ruisseau, qui se perd juste dans l'angle du virage, serpente désormais entre des talus d'argile et quelques coulées stalagmitique. Il sort, une centaine de mètres plus loin, d'un conduit bas devenant impénétrable au bout de quelques mètres seulement. La suite se trouve dans le haut du méandre que l'on atteint par une courte escalade (3 m) suivie d'une vire concrétionnée juste au-dessus du bassin profond d'où sort le ruisseau. De là, il faut encore escalader de 13 m dans le méandre devenu plus étroit. Au sommet, après un carrefour de galeries sans suite, le conduit débouche en balcon d'une galerie plus importante que l'on atteint par un puits de 15 m le long d'une grande coulée stalagmitique couverte d'argile. En poursuivant la progression vers l'amont on bute assez rapidement sur de vastes cheminées sondées au lasermètre à plus de 25 m. La suite est probablement à trouver au sommet de ces dernières.

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La salle terminale en amont de la cueva.

Au bas de ces cheminées une fissure étroite permet d'entendre le ruisseau que l'on retrouve probablement dans l'amont de la galerie de Liencres. Visiblement, il coule dans un conduit impénétrable que l'on retrouve également au bas du P.15. Dans ce puits, en se décalant vers la droite à mi hauteur, on parvient dans un méandre tortueux (Affluent des Hannetons) parcouru sur 275 m jusqu'à des bases de cheminées hautes de plus de plus de 50 m. Celles-ci se situent sous le vallon qui redescend en direction des cabanes d'Helguerra et à cet endroit, la surface est à une petite centaine de mètres du sommet de ces puits remontants.

Dans le prolongement de la galerie de Liencres, juste dans le virage à angle droit, une escalade de 17 m sur une coulée de calcite aboutit au sommet d'un puits de 21 m qui communique par d'étroits boyaux avec le ruisseau qui se perd juste au-dessus. Aucun prolongement notable n'a été trouvé.

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Pierre Noyes à la sortie du P.21 qui s'ouvre juste au sommet de l'escalade du virage de la galerie de Liencres.

Contexte géologique

La première partie de la cueva se développe dans les calcaires récifaux qui bordent, au nord, la lentille de la Becerral. Plus en amont la présence de niveaux gréseux indique le passage progressif dans le complexe calcaréo-gréseux du Fraile. On peut supposer que les actifs, en amont du terminus actuel, se maintiennent sur l'écran gréseux visible dans le fond de la cavité et qui remonte vers l'ouest jusqu'aux pertes situées au fond de la vallée glaciaire de l'Ojon. En aval, le scenario est un peu plus difficile à imaginer car les actifs sont peu visibles et leur cheminement à l'approche de la lentille récifal est assez aléatoire. Cependant, il est assez probable qu'ils alimentent la rivière de la cueva de los Santos située quelques centaines de mètres plus au sud. Une coloration, facile à réaliser serait instructive. Mais la principale curiosité de cette grotte est l'altitude du niveau des galeries fossiles. Perchées à environ 870 m d'altitude, elles se développent pratiquement 120 m plus haut que les galeries d'entrée de la Gándara et témoignent d'un niveau de creusement très ancien et assez peu représenté sur le massif. Il est fort probable que la rivière à l'origine de cette cavité ressortait dans le vallon très marqué qui prolonge la galerie d'entrée. Vu la composition du remplissage dans les galeries au sommet du P.34, on peut supposer que le débit devait être relativement conséquent (voir photo ci-dessus). Plus tard l'enfouissement progressif du réseau s'est vraisemblablement accompagné d'un phénomène de capture au profit du réseau de la Gándara situé quelques 600 mètres plus au sud.

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En amont, la cueva de Helguera se développe dans la série calcaréo-gréseuse du Fraile.
En aval, la proximité des lentilles récifales de la Becerral laisse planer un doute quant à la destination du ruisseau souterrain.
L'hypothèse la plus probable serait un écoulement vers le sud et la cueva de los Santos (puce version plus grande)

Comme c'est le cas dans l'ensemble des galeries connues du système de la Gandara, la fracturation joue un rôle prépondérant dans l'orientation des galeries. Le trait de scie de la galerie de Liencres en est une parfaite illustration.

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Historique des explorations

2014 :

Samedi 19 juillet 2014 : Lors d'une prospection au-dessus des cabanes d'Helguera, Hélène Manusse retrouve un gouffre qui avait déjà été repéré il y a de nombreuses années par le SCD sans avoir été descendu pensant qu'il avait déjà été exploré par le groupe Atlas (spits à l'entrée). Comme il ne figure pas dans l'inventaire c'est l'occasion de le revoir et de le topographier. La surprise est alors de taille, lorsque l'équipe arrive au bas du puits d'entrée dans une énorme galerie dont la voûte est, par endroit, à plus de 30 m de hauteur. Celle-ci est suivie sur une centaine de mètres jusqu'à un éboulis pentu qu'il faut remonter sur plus de 40 m. Curieusement, au point haut, un très net courant d'air soufflant filtre à travers une trémie. Mais sans matériel les travaux de désobstruction s'avèrent vite limités. Renseignements pris auprès de C. Puch, les traces d'exploration ne seraient pas celles du groupe Atlas, mais peut-être celles de l'équipe des Lombrics lorsqu'ils exploraient des cavités sur le massif de la Lusa. (topo : 177 m) (E. Bunoz, P. et S. Degouve, H. Manusse, Y. Tual)

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Désobstruction dans le prolongement de la galerie Dogora,
entre la trémie et la paroi.

Samedi 26 juillet 2014 : Reprise des travaux dans la trémie. Le courant d'air est toujours aussi marqué et à 7, la désobstruction progresse rapidement. Après une première étroiture, le conduit se développant entre la paroi et l'éboulis devient presque pénétrable. Vingt mètres plus loin, une galerie plus vaste est retrouvée, mais elle se heurte à une nouvelle trémie d'une part et à un boyau supérieur et concrétionné d'autre part. L'essentiel du courant d'air provient de la trémie. Ce jour là, la seconde entrée est trouvée permettant d'éviter le puits de 8 m. (Topo : 118 m) (E. Bunoz, P. et S. Degouve, H. Manusse, B. Pernot, G. Simonnot, Y. Tual)

Samedi 2 août 2014 : Bien que le courant d'air vienne majoritairement de la trémie au bas de la salle, les travaux reprennent dans le boyau concrétionné. Une petite salle est rapidement atteinte (3 m x 2 m), bouchée par une coulée stalagmitique. Tout le courant d'air provient d'un trou gros comme le poing ce qui explique le ronflement audible depuis la salle. Les travaux reprennent et l'élargissement du boyau permet d'augmenter de façon significative le débit d'air. C'est bon signe. (P. et S. Degouve, A. Massuyeau, M. Marin Palop)

Lundi 4 août 2014 : Nouvelle séance de désobstruction. L'étroiture est franchie, s'accompagnant d'un accroissement spectaculaire du courant d'air. Derrière, c'est tout de suite plus grand et un méandre le long d'une coulée conduit au sommet d'un ressaut de 5 m prolongé par une diaclase étroite qui semble plus vaste en profondeur. (P. et S. Degouve, A. Massuyeau, G. Simonnot)

Lundi 20 octobre 2014 : La diaclase est élargie donnant accès à un puits d'une dizaine de mètres, partiellement descendu, faute de matériel. (Topo : 32 m) (D. Boibessot, P. et S. Degouve, J. Palissot, Ch. Philippe).

Jeudi 23 octobre 2014 : Le puits entrevu la fois précédente mesure 12 m et amène sur un replat ébouleux encadré par deux puits. Mais c'est par une rampe assez raide qu'un niveau de galeries est trouvé. Celui-ci est percé de nombreux puits dont certains entièrement creusés dans le remplissage. Après en avoir descendu certains sans grand résultat, l'exploration reprend au niveau d'une grande fracture percé par un puits de 34 m. Par manque de matériel, l'équipement est un peu laborieux, mais au bas, celui-ci recoupe une belle galerie fossile. Ce jour là, l'amont est reconnu sur une centaine de mètres jusqu'à la base d'une escalade surplombante de 5 à 6 m. L'aval, quant à lui, est reconnu sur 160 m dans des conduits plus argileux menant au pieds d'un ressaut glissant mais très ventilé. (topo : 535 m) (D. Boibessot, P. et S. Degouve, S. Latapie, J. Palissot, Ch. Philippe).

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La seconde escalade dans la galerie de Liencres (15 m)

Samedi 25 octobre 2014 : L'escalade dans la galerie amont est franchie grâce à un miraculeux lancer de corde. La suite est plus confortable et l'exploration progresse rapidement. Après la salle de la Raigada les passages menant à la galerie de Liencres sont assez évidents mais une nouvelle escalade barre le passage. Celle-ci est en partie négociée en taillant des marches dans la coulée stalagmitique puis c'est reparti pour une bonne série de goujons. Mais au sommet, c'est la récompense et l'exploration s'arrête après les plus beaux passages de la cavité sur une nouvelle escalade surplombant un bel actif. (topo : 507 m) (D. Boibessot, P. et S. Degouve, Ch. Philippe)

2015 :

Mercredi 22 avril 2015 : Les crues printanières ont bien endommagé l'équipement de la seconde escalade qui semblait pourtant fossile. Après une délicate remontée, un équipement de fortune est mis en place afin de pouvoir accéder sereinement à la suite. Au terminus, l'escalade est réalisée en partie grâce à des fers à béton plantés dans la croûte d'une grosse coulée stalagmitique. Plus haut, la progression se fait dans un méandre plus étroit qui remonte jusqu'à une galerie surplombant d'une quinzaine de mètres, un canyon plus ample. L'amont est exploré assez brièvement jusqu'à des bases de cheminées. En aval, le ruisseau se perd dans des étroiture, mais juste au-dessus, un affluent est reconnu sur quelques dizaines de mètres. (topo : 189 m) (D. Boibessot, P. et S. Degouve, G. Simonnot)

Vendredi 24 avril 2015 : Cette fois-ci, l'objectif est l'aval de la galerie inférieure. Le ressaut glaiseux est vite dépassé et la galerie aval est explorée jusqu'à son terminus actuel constitué d'étroitures qu'il faudrait désobstruer avec d'assez gros moyens.(Topo : 368 m) (D. Boibessot, P. et S. Degouve).

 

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La galerie de Liencres. A droite l'escalade réalisée dans le virage amont n'a finalement pas donné grand chose.

2016 :

Jeudi 5 mai 2016 : Pour certains, c’est la découverte des Cantabriques et c'est l'occasion de prendre un peu de temps pour faire quelques photos. L'amont du ruisseau au bas de la 3° escalade est reconnu sur quelques mètres jusqu'à des passages impénétrables. Le fond est revu sans apporter de nouvelles découvertes et l'affluent du Hanneton est exploré jusqu'aux grandes cheminées terminales. (topo : 286 m) (E. Bunoz, P. et S. Degouve, A. Fajardo, A. Massuyeau, B. Nurisso)

Mardi 26 juillet 2016 : L'exploration des conduits principaux semble terminée et il s'agit cette fois de terminer les galeries latérales. L'escalade dans le virage de la galerie de Liencres est réalisée sans grand résultat puisque celle-ci mène à un puits qui revient vers la galerie principale. Plus en aval, un petit labyrinthe entre de grandes dalles affaissées est topographié mais, là aussi il n'y a rien de véritablement intéressant. La seule découverte digne d'intérêt est réalisées dans la salle de la Raigada où un méandre est parcouru sur une centaine de mètres (méandre du Bizuth). Les puits sont déséquipés. (Topo : 364 m) (P. et S. Degouve, S. Latapie, J. et P. Noyes).

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Dernier regard sur le petit ruisseau qui coule dans l'amont de la galerie de Liencres.
Celui-ci se perd à quelques mètres de là.

Bibliographie

- SPELEO-CLUB DE DIJON (2015) : Résumé des principales activités de l'année 2015, Porracolina 2015, rapport d'activités annuel en Espagne du G.S.H.P. de Tarbes et du S.C.Dijon, page 6

- SPELEO-CLUB DE DIJON (2016) : Résumé des principales activités de l'année 2016, Porracolina 2016, rapport d'activités annuel en Espagne du G.S.H.P. de Tarbes et du S.C.Dijon, page 7

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