Développement : 230 m
Dénivellation : -160 m
La torca del Oceano fait partie des nombreuses cavités s'ouvrant sur les landes gréseuses de la Brena. Les explorations systématiques ont été initialement menées par les spéléos du STD Madrid dans les années 80 puis reprises vingt ans plus tard par ceux du S.C. Dijon avec en point d'orgue la découverte du réseau de la Gandara au fond de la torca la Sima toute proche.
Situation et accès
Sur le plateau, au nord-ouest de Ulles, en bordure d'une doline creusée sous un banc gréseux.
X : 451,677 ; y : 4782,312 ; z : 1032 m (UTM-ED 50)
Commune : Soba
La torca del Oceano (888) s'ouvre dans un petit banc gréseux qui draine le ruisselet qui se perd dans les premiers puits.
La cueva 1075 (STD 21) se résume à une petite salle d'effondrement, sans doute en relation avec sa voisine toute proche.
Description
L'entrée (1,2 x 0,8 m), camouflée par les fougères, n'est pas très visible, à l'instar du porche de la grotte voisine (la cueva n°1075) qui pour sa part est assez évident. Il s'ouvre sur un petit méandre descendant qui rejoint au bout de quelques mètres un conduit perpendiculaire plus confortable mais qui requiert un peu d'attention. En effet, au niveau de ce carrefour, un accès direct à la succession de puits qui mène au fond du gouffre a été ouvert en 2017. En enjambant l'orifice de ce puits, la galerie se poursuit et rejoint un ruisseau qui se perd dans un puits de 9 mètres, constituant l'accès primitif à la suite du gouffre. Ce ruisseau qui s'écoule sur un écran gréseux peut être remonté encore sur une quinzaine de mètres jusqu'à des étroitures impénétrables. L'accès initial obligeait à descendre ce puits humide de 9 m, suivi de deux autres de 5 m et 10 m. Puis délaissant l'actif qui se perd définitivement dans des conduits étroits, il fallait traverser en hauteur pour rejoindre un à pic d'une dizaine de mètres, beaucoup plus confortable et hors crue. Le passage ouvert en 2017, permet d'accéder directement à ce dernier par un puits de 30 m. Au bas de ce puits (-41 m) on retrouve un nouveau banc gréseux épais de quelques mètres et dans lequel s'ouvre le P.89. Ce dernier est surmonté de 2 cheminées coalescentes qui alimentent des pisserottes pouvant devenir gênantes en crue. Celle de gauche étant moins conséquente, c'est par ce côté-ci que nous avons choisi d'équiper le puits. Nos prédécesseurs (Equipe Atlas - Madrid) avaient opté pour l'orifice principal plus évident, car plus vaste, et dans l'axe du conduit. Quelque soit l'option choisi, la descente s'opère dans deux superbes goulottes parallèles presque parfaites sur les 70 premiers mètres.
Etroiture au sommet P.89. Ce passage a été désobstrué afin d’éviter la descente sous la cascade.
Juste en-dessous de ce niveau gréseux, le P.89 se développe dans un niveaux calcaire.
Vers -110 m, un premier palier est percé par un petit puits borgne profond de 7 à 8 m. Une dizaine de mètres plus bas, sur un second palier plus vaste, un départ latéral discret mène à un puits de 17 m suivi d'un autre de 18 m. Ce dernier recoupe un conduit très étroit limité en amont par une diaclase impénétrable et en aval par un méandre actif occupé par de petits bassins mais lui aussi, strictement impénétrable et sans air. En poursuivant la descente du grand puits qui a pris de l'ampleur (20 m x 8 m), il faut légèrement penduler au-dessus d'un premier fond sans suite pour atteindre un dernier cran vertical de 4 m (-130 m). Le départ du dernier puits s'ouvre quelques mètres plus loin. Ponctuellement très étroit, il s'ouvre sur une belle verticale de 30 m direct. A -160 m, le conduit se pince brusquement au niveau d'une fissure impénétrable et sans air. Quelques ouvertures en hauteur ne permettent pas non plus d'aller plus loin. Le courant d'air aspirant très sensible à l'entrée n'est plus présent au bas du grand puits. Il semble se perdre avec l'actif dans la zone d'entrée.
L’étroiture au sommet du P.30 terminal.
Historique des explorations
- DEGOUVE, Patrick ; GUILLOT, Ludovic (2012) : Compte rendu chronologique des explorations - Porracolina 2012 (GSHP de Tarbes et S.C. Dijon), 51 pages
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PUCH, Carlos (1989) : Explorations au dessus de la source du Rio Gandara - Sous le Plancher 1989 n°4, p.73
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