Il nous reste encore pas mal de cavités à voir ou revoir du côté de Valdicio. En avril, nous avions repéré plusieurs gouffres dont un parcouru par un très net courant d’air aspirant.  Aujourd’hui, la météo n’est guère propice aux courant d’air. C’est le temps d’automne : température et plafond bas.

La cueva 1448, explorée en juillet 2010, présente un courant d'air aspirant particulièrement violent. Malheureusement, comme dans pas mal de cavités du secteur, le courant d'air disparaît dans des conduits gréseux impénétrables.

Il nous faut à peine 3/4 d’heure pour accéder à la torca 1444. Le courant d’air est à peine perceptible. C’est moi qui suit de service pendant que Sandrine prospectera les environs. La cavité se développe dans un banc de calcarénite pris en sandwich entre deux niveaux gréseux. J’équipe un premier puits borgne de 20 m. La suite est juste à côté dans un à pic beaucoup plus vaste et profond de 30 m. Au bas je retrouve les grès et c’est là que les ennuis commencent. Le puits recoupe une galerie en diaclase parcourue par un petit ruisseau. Une dizaine de mètres en aval, le conduit se pince, mais une lucarne étroite et glaiseuse laisse deviner une suite plus confortable. Je commence à agrandir le passage. La désobstruction est facile mais bien « dégueulasse ». Je finis par passer et juste derrière je tombe sur un ressaut de 5 mètres aux parois inconsistantes. En revenant au plus près de l’actif je parviens à descendre mais 10 m plus loin, un nouveau rétrécissement m’empêche d’aller plus loin. Derrière, cela semble plus grand mais nous sommes toujours dans les grès. Il y a quand même un peu d’air. A revoir donc… Avant de remonter je poursuis la désobstruction du boyau pour la prochaine fois.

Dans le même secteur, un banc de grès plus haut, nous explorons un joli gouffre que nous avions déjà reconnu dans les années 90 (torca 1493). C’est un beau puits de 15 m suivi d’une galerie assez spacieuse parcourue par un ruisselet. Mais comme trop souvent dans les grès, les dimensions se réduisent rapidement et le conduit devient impénétrable. Avant de redescendre dans la vallée nous repérons quelques autres cavités (1494 et 1495).

Patrick Degouve