Le blog

Étiquette : spéléologie Page 1 of 2

Du nouveau dans l’inventaire des cavités du haut Asón (Espagne)

Au 1° novembre le nombre de cavités recensées dans notre base de données  s’élève à 2446. Nous continuons bien sûr à mettre au propre ces données brutes de manière à les rendre accessibles à tous. Ainsi, 90 nouvelles cavités ont été ajoutées à l’inventaire en ligne qui est téléchargeable librement sur notre site (http://karstexplo.fr/CuevasAson/InventaireCavites.htm).

carte

Les données sur le positionnement des cavités publiées peuvent être également téléchargées aux format Excel, GPX et KMZ ce qui permet de les visualiser facilement sur votre GPS ou sur votre ordinateur. Toutes ces cavités sont également visibles sur une carte google map (http://karstexplo.fr/CuevasAson/InventaireCarte.htm).

Bonne lecture

Patrick et Guy

Pour combler le retard….

L’absence de message sur le blog depuis novembre dernier commençait à inquiéter certains de nos lecteurs. Qu’ils soient ici rassurés  nous n’avons pas mis la clef sous le paillasson et d’ailleurs durant ces 3 mois nous n’avons pas chômé.  D’ailleurs, globalement, l’année 2013 nous aura offert quelques belles découvertes avec un cumul total de 8860 m de premières.

Voici donc un petit tour d’horizon de nos explorations du dernier trimestre de l’année 2013.

Avant la neige…

Durant les congés de la Toussaint une première équipe du GSHP de Tarbes est venue nous prêter main forte, suivie, la seconde semaine, d’une autre venue de l’est de la France.

  • Du côté de la Gandara

Avant que la neige recouvre le col de la Lunada, nous avons pu poursuivre nos recherches sur les landes qui bordent le flanc sud-ouest de la peña Lusa. Quelques nouvelles cavités ont été découvertes, d’autres ont fait l’objet de désobstructions rendues difficiles en raison de la présence de niveaux gréseux.  Nul doute qu’il s’agit là de chantiers de longue haleine, mais pas désespérés…

  • Retour à Buzulucueva

Après l’exploration des Vieux Croûtons, nous nous sommes intéressés à une zone située plus au nord et déjà bien étudiée dans les années 86 par le SGCAF (Grenoble). Aidés par les fermiers du coin qui ont compris l’importance des courants d’air à l’entrée des trous, nous avons ainsi pu découvrir plusieurs nouveaux gouffres dont certains sont en cours de désobstruction.  Une nouvelle visite des cavités connues a également permis de compléter l’inventaire en y ajoutant les topographies manquantes.

Tailleur de pierre...

Tailleur de pierre…

  • Autour d ‘Aitken

Malgré la proximité des deux cavités, nous ne sommes pas parvenus à jonctionner la Torca Aitken avec celle du Maxou Picchu. Du coup, nous avons déséquipé cette dernière, lui préférant la torca de los Rebecos découverte cet été. Après une paire de puits, nous sommes ainsi parvenus dans une grande salle parcourue par un très net courant d’air et un ruisseau temporaire. Celui-ci se perd dans un petit puits et une zone chaotique peu évidente à franchir. Peu avant cette salle, nous avons jonctionné avec une doline voisine par un méandre étroit reconnu cet été par Ludo. L’ensemble développe déjà quelques centaines de mètres et il reste plusieurs points d’interrogation à lever.

Le méandre de la torca de los rebecos

Le méandre de la torca de los rebecos

  • Dans la Carrera

Les explorations se sont poursuivies tant en amont qu’en aval. Dans le premier cas, ce sont des trémies qui nous ont arrêtés dans l’actif et le fossile. Un méandre affluent, étroit et tortueux, pourrait nous permettre éventuellement de contourner ces obstacles, mais rien n’est joué. En aval, plusieurs sorties ont confirmés l’existence de 3 niveaux superposés bien identifiés. Près de deux kilomètres ont été ainsi topographiés.

Vire pour atteindre l'amont de la galerie del Pedrito.

Vire pour atteindre l’amont de la galerie del Pedrito.

Participants : D. Boibessot, P. et S. Degouve, S. Latapie, A. Massuyeau, C. Philippe, G. Simonnot, N. et B. Vigneau

Séjour de fin d’année

L’équipe est plus restreinte et seul José Leroy nous rejoint pour quelques sorties désobstruction. Aussi, nous nous associons à nos amis de l’AEMT (Santoña) pour revoir le fond du canyon Est de la Cayuela. Cela nous trottait dans la tête depuis longtemps et rentrait dans une démarche plus large de révision de la topographie de cette cavité majeure du massif. En deux sorties nous avons entièrement revu le fond de la galerie et découvert un peu plus de 300 m de nouvelles galeries. Hélas, à chaque fois, celles-ci se sont terminées par de vastes puits remontants avec de forts courants d’air. Il nous reste quelques départs à voir.

Dans les nouveaux puits de la Cayuela

Dans les nouveaux puits de la Cayuela

Parallèlement, nous avons poursuivi les désobstructions dans quelques cavités de Buzulucueva. L’une d’elles a commencé à nous concéder quelques puits. Affaire à suivre…

Dans le même secteur et toujours en compagnie de nos amis de l’AEMT, nous avons ré exploré des gouffres déjà recensés par le SGCAF mais sans grand résultat.

Participants : Juan Jose Argos, Luis Ángel González (Pixi), Ana Sobrino, David de Dios, Alfredo Santos (Manoplas), Iván Expósito, Jose Miguel González (Josemi), Marcos Valle  pour l’AEMT et P. et S. Degouve, J. Leroy.

 

A l’abri, dans la Gandara.

La météo exécrable de ce mois d’avril n’a bien sûr pas épargné la Cantabria. Lorsque nous arrivons, le 13 avril, cela fait déjà près de 3 semaines qu’il pleut sans interruption et les annonces météo ne sont guère optimistes. Nos explorations, initialement prévues à la torca Aitken vont donc se transformer en un bivouac improvisé à la Gandara. Les objectifs évidents ne sont pas très nombreux, mais voilà une bonne occasion de lever quelques interrogations dans le secteur sud du réseau. Nous allons donc élire domicile au bivouac 2, le mieux placé pour rejoindre le fond du canyon des Quadras. Au programme, escalade et désobstruction, ce qui implique que nous emportions un perfo, des pailles, masse, burin et du matériel d’escalade.

Dimanche 15 avril 2012 : 1° jour de bivouac :

Participants :  D.  Boibessot, P. et S.  Degouve, Ch. Philippe

Les sacs sont bien chargés. Nous entrons dans la cavité vers 11 h sous la pluie. En altitude, il neige et cela est préférable pour échapper à une grosse crue de printemps. Dans les galeries d’entrée, l’eau coule de partout et juste au-dessus de la vire du puits de l’Ours, une cascade nous permet de repérer un beau porche à une quinzaine de mètres de hauteur. Nous y reviendrons plus tard. Dans la salle Angel, la cascade coule abondamment mais sans plus. Plus loin, un coup de phare dans les regards sur el Contra Rio nous indique que le niveau de la rivière n’a pas monté. Nous parvenons au bivouac vers 15 h après avoir fait quelques photos dans l’amont de la galerie de Cruzille. Il reste un peu de temps et nous en profitons pour revoir en détail la galerie de la Valve et l’extrémité de la salle du Muguet. Quelques diverticules sont explorés mais rien de transcendant au bout du compte.

Bivouac grand confort. L'endroit est sec, le courant d'air assez faible. Sandrine teste sa Burkanette et l'adopte aussitôt.

2° jour de bivouac :

Réveil vers 7 h. Nous quittons le bivouac vers 8 h 30. Le ruisseau qui nous permet de rejoindre les Quadras coule plus que la veille. Cela nous incite à regarder de plus près les niveaux de crue. Dans la grande galerie, les traces de pas ont disparu et nous n’en retrouvons qu’à proximité de la corde venant du court-circuit. Plus loin, au bas du puits de 20 m, le sable est parfaitement lisse. Nous allons rapidement voir le niveau de la rivière qui est quasiment normal. Le froid en altitude en est certainement pour quelque chose. En amont, nous ne retrouvons des traces de pas qu’une centaine de mètres plus loin soit une mise en charge d’environ 25 m au-dessus du niveau d’étiage. Dans de telles conditions, le canyon est entièrement noyé à partir du puits de 20 m. Ce scénario, qui ne semble pas d’actualité, doit se produire lorsque la fonte nivale se conjugue avec de fortes pluies sur l’ensemble du bassin d’alimentation. Dans ce cas, une bonne partie des galeries actives situées sous l’altitude 630 m se trouvent affectées par la montée des eaux  (Rio Viscoso, Contra Rio, Rio en Calma, collecteur aval etc…). Mais certaines galeries fossiles (galerie de Cruzille au niveau des regards sur le Contra Rio) peuvent également être partiellement inondées (témoignage Antonio).

L'accès au canyon des Quadras se fait par un beau tube qui peut partiellement s'ennoyer en période de crue.

Le puits des Quadras (25 m) perce le plafond de la galerie du même nom. La section de la galerie atteint par endroit 20 x 20 m, et le conduit peut complètement s'ennoyer. Le trait jaune indique le niveau d'eau atteint lors de crues visible grâce à la mousse déposée sur les parois.

Notre premier objectif est la désobstruction au fond de la salle…. Après quelques hésitations nous finissons par retrouver le puits qui permet d’y accéder.

Deux petits puits permettent d'atteindre la salle. Le premier perce un important remplissage sableux.

Contrairement à nos précédentes visites, le courant d’air n’y est pas très violent. Au bas, le décor est un peu différent de celui que nous imaginions. Au point bas de la salle, on entend nettement le bruit d’un ruisseau et un net courant d’air est perceptible, mais la nature du chantier est beaucoup moins idyllique que ce que nous pensions. Là où nous n’avions vu qu’un tas de cailloux faciles à enlever, nous retrouvons un abominable château de cartes formé par un empilement de grandes dalles à l’équilibre précaire. Bien sûr, l’hypothétique passage à désobstruer se trouve au point bas et en plus, rien ne permet d’envisager un élargissement. Pas question d’y aller à la masse pour le moment. Nous prélevons délicatement quelques cailloux et d’un commun accord, nous convenons qu’entamer une désobstruction à cet endroit serait suicidaire. Pour clore le débat Christophe nous annonce qu’il vient de voir une des grosses dalles formant la voûte, glisser de quelques centimètres. Du coup, nous nous mettons à fouiller tous les recoins de la salle dans le but d’atteindre par un autre endroit la fameuse rivière. Cela tourne vite à l’acharnement thérapeutique et le moindre interstice est inspecté, forcé avant d’être finalement abandonné. Dans la partie haute de la salle, nous trouvons quand même une petite cheminée qui rejoint un boyau puis une diaclase remontante mais communiquant avec des galeries connues. Nous abandonnons et avant de rentrer au bivouac, nous fouillons une nouvelle fois le secteur où arrive la galerie de la Fronde.

Quelque part dans les voûtes des Quadras

Formes étranges...

3° jour de bivouac :

Départ 8 h 45. L’objectif du jour n’est guère emballant, mais il fait partie de ceux qui alimentent sans cesse les discussions et qu’il faut faire absolument au risque de toujours le regretter. Cette fois ci, il s’agit d’effectuer une escalade dans un diverticule situé juste à côté de la trémie terminale de la galerie du Petit Baigneur.

La galerie du Petit Baigneur est un superbe tube surcreusé par un méandre où coule le ruisseau.

L’accès via le canyon des Quadras est assez rapide. Le niveau d’eau semble stable et nous passons la voûte basse sans trop d’appréhension mais non sans avoir estimé la hauteur des mises en charge à cet endroit.

L'accès à la fameuse escalade se fait par un ressaut surplombant. Courte échelle de rigueur...

C’est Christophe qui se lance dans l’escalade. Le rocher est absolument pourri et l’orifice à atteindre est occupé par un gros bloc qui pend à moitié dans le vide. Pour cela, il commence à grimper à l’écart des chutes de pierres sur la paroi la plus saine. Une bonne demi-heure plus tard, après un petit vol contrôlé et une bonne purge de cailloux, il s’arrête au milieu d’un chaos de blocs sans suite. Déséquipement et consternation, cela fait deux choux blancs, nous n’allons quand même pas ressortir sans avoir ouvert le carnet topo.

L'escalade du Petit Baigneur. Le trou à atteindre est visible en haut et à gauche, nous ésperions bien passer au-dessus de la trémie.

Par manque d’objectif, nous envisageons même de regagner la surface un jour plus tôt. Mais voilà, à la Gandara, les découvertes se font rarement là où nous les attendons.

Alors que nous revenons tranquillement en faisant des photos, nous trouvons un départ en hauteur facilement atteignable. Un petit lancer de corde sur une lame et quelques minutes plus tard Christophe parvient à atteindre le porche d’une galerie de petite dimension. Après une rapide reconnaissance, il nous annonce qu’il y a plusieurs boyaux à voir avec un peu d’air. Nous le rejoignons et effectivement nous explorons plusieurs conduits souvent étroits. L’un d’eux souffle un peu mais se termine sur un rétrécissement abrasif. Bien sûr le matériel de désobstruction est resté au bivouac et nous n’avons pour agrandir le passage, qu’un marteau et un petit burin. Dom finit par s’enfiler dans le passage et franchit 3 étroitures avant d’atteindre un conduit plus grand. Christophe essaie de le suivre mais ne parvient pas à passer. C’est donc très étroit. Nous nous relayons pour buriner et au bout d’une demi-heure, il parvient à franchir l’obstacle. Compte tenu de ma taille, je préfère leur confier le matos topo pour qu’ils commencent l’explo pendant qu’avec Sandrine nous allons continuer d’agrandir le passage. Il nous faudra plus d’une heure et demie de travail pour enfin pouvoir passer. Nous retrouvons alors nos deux compères qui reviennent en topographiant.

La galerie des Troglos passe au-dessus de celle du Petit baigneur.

La galerie continue en s’agrandissant et ils se sont arrêtés sur un carrefour. Nous y retournons et progressons en faisant suivre la topo comme à l’accoutumée. Après quelques passages plus petits, la galerie vire vers le sud ouest et prend la forme d’un grand méandre de 2 m de large sur une bonne dizaine de mètres de hauteur. La plupart du temps, nous progressons en opposition sur des banquettes, mais rien n’entrave véritablement la progression. Nous cheminons ainsi sur plus de 760 m et nous nous arrêtons sur une zone de blocs effondrés qui semble ponctuelle. Au retour il nous faut topographier la zone étroite avant de rejoindre le bivouac vers 22 h.

Dom, heureux de sa journée...

4° jour de bivouac :

Nous n’avions prévu que 3 jours de bivouac et notre stock de nourriture est épuisé. Retour tranquille à la surface. Dehors, il pleut toujours, mais nous nous en doutions car les cascades de la salle Angel étaient, cette-fois-ci, particulièrement spectaculaires.

Jeudi 19 avril 2012 :

Participants :  D.  Boibessot, P. et S.  Degouve, Ch. Philippe

Il pleut toujours et finalement, la Gandara est un bon refuge pour les intempéries durables. Cette fois, c’est tout près de l’entrée que nous nous rendons. Lors de notre bivouac, nous avions repéré un départ au-dessus de la vire du puits de l’Ours. L’objectif semble facile et avec le perfo il ne devrait pas y en avoir pour longtemps. Avec Christophe, nous nous relayons pour atteindre le porche, 15 m plus haut.

La vire du puits de l'Ours vue du bas de l'escalade.

Au sommet, il y a bien une galerie, parcourue par deux ruisseaux temporaires. Le premier sort d’une petite cheminée arrosée et le second d’un méandre impénétrable. Mais, juste à côté, une jolie galerie semble se prolonger. Malheureusement, au bout de 20 m, une trémie nous barre le passage. Pourtant, on distingue un petit trou noir. Cela est bien suffisant pour que nous attaquions une désobstruction. Nous ne disposons que d’un marteau et le remplissage en partie calcifié est particulièrement coriace. Il ne nous faudra pas moins de 3 heures pour parvenir à passer. Nos épaules s’en souviennent encore. Derrière une galerie basse occupée par une coulée stalagmitique aux allures de crème pâtissière est rapidement parcourue. Vingt mètres plus loin, nous nous redressons dans une rotonde au sol pâteux. La suite est une diaclase rapidement obstruée par de l’argile. Le résultat est bien maigre. Toutefois, il reste bien la petite cheminée arrosée à voir. Nous n’y croyons pas du tout et forcément, il faut quelqu’un de courageux, de téméraire et contre toute attente ce discours fait démarrer Christophe au quart de tour. Avec Dom, nous avons à peine le temps d’échanger un sourire narquois que Christophe est déjà sous la douche en train de s’enfiler dans un conduit étroit et franchement humide. Un court silence nous fait craindre le pire ; et si ça continuait… Heureusement l’acte de bravoure ne dure pas et Christophe ressort trempé de son escalade sous nos applaudissements quelque peu ironiques. Nous en resterons là pour aujourd’hui. L’affaire est classée et la Gandara développe désormais 107 680 m.

C.R. Patrick Degouve

Le retour des vieux croûtons…

Nous ne sommes que 3 pour ces congés d’hiver (Patrick et Sandrine Degouve, Guy Simonnot). Le temps est froid et sec mais la neige recouvre encore les massifs. Nous abandonnons donc tout objectif au-dessus de 800 à 1000 m.  Cela tombe bien, nous avions prévu d’avancer l’inventaire dans le secteur de Buzulucueva.

Nous commençons à revoir une cavité exploré par le SGCAF dans les années 80 et qui était annoncée bouchée à-20 m. Cependant, lors d’une précédente reconnaissance en décembre dernier, nous avions repéré une grosse lucarne dans le puits d’entrée. Nous commençons par revoir la partie connue et découvrons une suite après une courte désobstruction. Nous descendons un ressaut de 5 m mais buttons sur un puits d’une dizaine de mètres barré par un gros bloc. Il n’y a pas beaucoup d’air et nous préferons aller voir la lucarne.

La traversée au-dessus du puits d'entrée.

En 3  spits nous atteignons un beau méandre où s’engouffre un très net courant d’air. Nous descendons un puits d’une quinzaine de mètres jusqu’à une diffluence du conduit. A droite un ressaut mène à une étroiture précédant un puits de 20 à 30 m, A gauche, un méandre aux allures savoyardes (mais plus court !) nous amène à un ressaut suivi d’une étroiture impénétrable. Derrière c’est plus grand, mais surtout il y a de l’air, pas mal d’air !

Le gouffre des Vieux Croûtons se présente comme une succession de petits puits entrecoupés de méandres et d'étroitureS.

Les jours qui suivent nous allons nous atteler à ce chantier où les pailles vont s’avérer bien utiles.  A la fin du séjour, la torca de los Viejos Mendrugos (Vieux croûtons) atteint 67 m de profondeur. Bon, ce n’est pas très impressionnant, mais nous restons confiants et la suite, derrière une nouvelle étroiture ponctuelle, semble plus large…

Etroiture "paillée" au sommet d'un P.30

Durant le séjour, nos prospections vont nous permettre de découvrir ou re-découvrir d’autres cavités ; de quoi alimenter l’inventaire qui compte désormais près de 1700 références.

Le matériel utilisé pour ouvrir la nouvelle piste de Buzulucueva nous aurait été bien utile pour entamer la désobstruction de quelques trous souffleurs, mais nous en sommes restés à des moyens beaucoup plus modestes.

Des mises à jour de l’inventaire sont d’ailleurs disponible sur le site dans la rubrique inventaire.

C.R. Patrick Degouve et Guy Simonnot

Petit séjour studieux en Cantabria

Jeudi 10 novembre 2011

Participants : P. et S. Degouve

L’équipe étant très réduite nous décidons de poursuivre l’inventaire sur le secteur de Buzulucueva. Nous commençons par le secteur ouest où nous avions repéré plusieurs entrées non marquées. Ici aussi la densité des orifices est importante et nous explorons successivement  les torcas 1668 (-7 m), 1669 (-20 m), 1670 (-12 m), 1674 (-24 m) et localisons des cavités explorées par le SGCAF en 1985, 86. Le travail est un peu besogneux mais cela aura au moins l’avantage de ne pas le recommencer à chaque fois qu’une nouvelle équipe de spéléo arrivera sur le secteur.

Les lapiaz entre Bucebron et Buzulucueva. A droite, le flanc nord de la peña Lavalle où s'ouvre le Cueto.

Vendredi 11 novembre 2011

Le temps est tempetueux et un vent violent souffle sur la Lunada. Cela ne nous empêche pas d’aller poursuivre la désobstruction de la cueva 1624. Il y a toujours du courant d’air, soufflant cette-fois-ci. Avec une série de pailles nous parvenons au bout d’une paire d’heures à franchir la première étroiture. Malheureusement, la suite n’est pas fameuse et prend la forme d’une fissure impénétrable. Inutile donc d’insister.

La torca 1623 s'ouvre à la limite des calcaires sous un niveau gréseux

Nous restons dans le secteur et en profitons pour aller voir la torca 1623 mais là aussi, nous nous heurtons à des fissures étroites vers -12 m seulement.

Samedi 12 novembre 2011

Retour à Buzulucueva. Les cadences infernales reprennent : torca 1677 (-9 m), 1678 (à désobstruer), 1679 (-23 m), 1680 (-4 m), 1681 (-14 m), 1682 (-5 m), 1683 (-10). Nous pointons encore d’autres cavités anciennes mais sommes encore loin d’avoir ratissé le secteur. A suivre donc…

Dans la lande, les hautes herbes, les fougères et les ronces masquent des entrées et la période hivernale est alors la plus propice aux prospections.

Patrick Degouve

Page 1 of 2

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén