Nous ne sommes pas nombreux pour ce séjour hivernal de fin d’année. A deux, nous nous replions sur des sorties de prospection notamment dans le secteur de la Garma de Bucebron et de Pepiones. Durant ce séjour nous descendons une bonne trentaine de gouffres mais sans grand résultat spéléologique. L’inventaire, en revanche, progresse bien puisque nous localisons pas mal de cavités oubliées au marquage illisible ou disparu. La météo étant particulièrement capricieuse, nous en profitons également pour refaire quelques topos comme celle de la Copudia (n°89) au-dessus de l’Escalòn.
La galerie d’entrée de la Copudia, sur le versant est de la peña Lavalle
En fin de séjour, Ludo et Chantal viennent nous prêter main forte notamment pour la désobstruction d’un gouffre (BU18) exploré en 1988 par le SCP et qui aspire notablement. Malheureusement le courant d’air s’enfile dans un méandre impénétrable vers -50 m.
Heureusement, grace à une équipe de choc composée d’amis basques et cantabres nous réussissons à organiser une sortie à la Gandara entre les fêtes familiales des uns et des autres.
Ce mardi 29 décembre, nous sommes donc 7 à entrer sous terre (Gotzon Aranzabal, P. et S. Degouve, D. Dulanto, L. Guillot, J. Lopez Jorde, Ch. Nykiel) et cela nous permet d’emporter un peu de matériel à laisser au bivouac, ainsi qu’un perforateur pour faire quelques escalades. Il nous faut près de 3 heures pour parvenir à la première qui se situe juste avant le Grand Puits. C’est un petit méandre perché à 5 m de hauteur et 4 spits suffisent pour négocier l’obstacle. Nous nous engouffrons tous dans ce nouveau conduit qui longe la galerie de la Proue avant de rejoindre un cairn correspondant à l’extrémité de la topographie de la galerie des Tuiles. Une fois la topographie faite, nous nous rendons au bivouac pour y déposer un petit stock de matériel. Ensuite, nous gagnons la galerie 5.2 où une autre escalade n’avait pas été sortie par manque de temps (et d’envie de spiter…). Celle-ci est un peu plus haute, mais surtout, le sommet est recouvert d’éboulis qui gênent pour sortir. Finalement Ludo qui est chargé de l’affaire parvient dans une assez belle galerie mais hélas complètement bouchée par une trémie au bout de 5 m seulement… Il ne nous reste plus qu’à faire demi-tour et comme certains ne connaissent pas le réseau, nous décidons de faire la boucle par la galerie des Anémones, la Mésentente et la galerie des Anesthésistes. Cela nous prend un peu de temps et nous ressortons de la Gandara de nuit sous un ciel étoilé après 11 h de crapahut.
Diego et Gotzon, veritables cordons bleus…
Le soir, au chaud dans notre « chateau », Diego et Gotzon nous préparent quelques spécialités dont seuls les basques ont le secret.
Au 31 décembre, le réseau de la Gandara mesure désormais 103727 m.
Bonne année à tous.
Patrick Degouve
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