Le mois de février 2014 aura été marqué par de fortes tempêtes en Cantabria. A notre arrivée, le 15 du mois, le temps s’est apaisé mais les paysages portent encore les stigmates des vents violents qui ont arraché des arbres, soulevé des toitures et endommagé certaines infrastructures, notamment en bord de mer.
Pour débuter notre séjour, nous sommes 3 car Serge nous a rejoint jusqu’au vendredi. La deuxième semaine sera un peu écourtée car dés le vendredi 28, une nouvelle tempête s’annonce et nous préférons retourner du côté de St Pé où la météo semble plus clémente. Ceci dit, avec 9 journées sur le terrain et malgré une équipe réduite nous n’avons pas chômé.
Du côté de la Gandara
Juste à notre arrivée, un fort vent du sud a fait disparaitre la neige jusqu’à plus de 1200 m d’altitude. Aussi, nous en avons profité pour continuer nos recherches sur le nord du réseau non loin des cabanes d’Ulles. Plusieurs gouffres ont été explorés sans grand résultat, hormis un puits de de 17 m donnant sur une belle diaclase terminée par un méandre nettement aspirant. Il faudrait agrandir sur une paire de mètres, mais cela semble plus grand derrière et une bonne résonance se fait entendre. La neige retombée en 2° semaine ne nous a pas permis d’y retourner.
Carrera et environs
Nous sommes retournés à deux reprises dans la cueva de la Carrera, notamment pour revoir des secteurs proches de l’entrée et réaliser l’escalade »bis » au fond de la galerie du Temps Présent.Dans la galerie du Sablier, la descente du puits terminal n’a rien apporté de nouveau. C’est le cas aussi dans la galerie découverte à la Toussaint. Quant à l’escalade « bis », elle revient vers la galerie du Volcan et s’arrête sur une trémie argileuse (développement 5700 m).
C’est surtout en surface que nous avons porté nos efforts. En décembre, nous avions désobstrué la torca de las Pozas I et nous nous étions arrêtés au sommet d’un P.10 qui finalement ne donne rien. Le courant d’air semble ressortir dans la doline voisine (torca de las Pozas II).
Du coup, nous avons entrepris la désobstruction de l’entrée de la torca del Hoyo Redondo, fortement ventilée, elle aussi. Nouvel échec, car à -23 m seulement, la galerie buttant sur un remplissage glaiseux au bout d’une trentaine de mètres.
La surprise viendra d’un petit gouffre tout neuf : la torca del Chorrillo. Cette cavité rapidement impénétrable (-2 m) avait attiré notre attention par le net courant d’air aspirant d’une part et par sa position stratégique d’autre part. En effet, elle est située en plein sur la faille qui semble limiter au nord le développement de la Carrera. Serge donnera le coup d’envoi juste avant son départ, mais il faudra encore une bonne séance pour passer et atteindre une succession de petits puits jusqu’à -50 m où une nouvelle étroiture nous obligera à employer les grands moyens.
La suite est plus compliquée car le réseau se ramifie le long de la faille. Par des puits nous parvenons à descendre à -95 m, mais la suite semble être un peu plus haut dans un méandre nettement aspirant. Affaire à suivre…
Cayuela
Cette grotte majeure du massif affiche un développement qui est loin de représenter le total des conduits explorés par les nombreux groupes qui fréquentent la cavité. Petit à petit, nous essayons de compléter la topographie en s’associant à l’AEMT qui a déjà refait le cheminement complet, de l’entrée à la trémie terminale. Cette-fois ci c’est dans la galerie des Invités et le réseau Gloria que nous avons essayé de remettre un peu d’ordre. Il y a encore beaucoup de travail car plusieurs galeries n’ont pas été topographiées ou pas été publiées. D’autres étaient tout simplement vierges de toute trace. Au total, nous avons refait environ 300 m de topo mais nous avons surtout bien balisé le terrain pour une prochaine sortie plus efficace.
Compte rendu P. Degouve
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