Mardi 28/12/2010

Participants : D. Garcia, J. Leroy, P. et S. Degouve

Le mercure est remonté et la fonte est désormais en bonne voie. Nous montons donc un peu plus haut en altitude pour aller voir le petit gouffre 1517 vu l’été dernier. Aujourd’hui, il aspire très nettement et l’étroiture d’entrée ne résiste pas très longtemps. Malheureusement, à peine plus bas, un resserrement nous barre l’accès à un puits qui semble beaucoup plus large. Nous ne sommes pas équipés pour entamer les travaux, aussi, nous allons terminer la journée en allant explorer quelques gouffres localisés cet été. Devant le premier (1498), David retrouve un numéro plus ancien qui nous avait échappé. Tant pis, nous le revisitons et en profitons pour faire la topo. L’ancien numéro sera affecté à un petit gouffre situé dans la doline voisine. Puis nous nous rendons au 1412, un petit puits situé au beau milieu d’un sentier et recouvert par quelques pierres. En chemin nous explorons une petite grotte sans grand intérêt (1531). Le 1412, quant à lui, est un simple puits de 10 m.

David, peu enthousiaste à la sortie de la torca 1412.

Mercredi 29/12/2010

Il fait de plus en plus doux et la neige continue à fondre, le sol est détrempé et de nombreux ruisseaux temporaires se mettent à couler. Nous remontons au 1517 avec de quoi agrandir le passage. Devant l’étroiture, des filets d’eau arrosent copieusement celui qui travaille. Plusieurs essais restent sans résultat et ce n’est qu’au troisième assaut que le passage devient pénétrable.

Sur les hauteurs de las Cadieras. La torca s'ouvre dans le vallon qui plonge vers la vallée de Bustablado.

Nous commençons à être trempés. Derrière, nous nous retrouvons au-dessus d’un puits qui paraît bien plus profond que prévu. Du moins, la résonance ne permet pas bien de savoir si nous avons à faire à une grande verticale ou un gros volume. Mais avant tout, il faut dégager le sommet du puits des blocs qui menacent de tomber. Deux pailles sont nécessaires pour briser le plus gros d’entre eux. Je commence à équiper évitant les énormes blocs cyclopéens qui occupent les 20 premiers mètres. Ce n’est pas très simple d’autant plus qu’il faut tenir compte des nombreux ruissellements qui accompagnent la descente. Environ 45 m plus bas je débouche dans une grande salle. David ne parvient pas à passer l’étroiture et c’est Sandrine qui me rejoint. Ensemble, nous fouillons la salle, en suivant la paroi et un petit ruisseau qui la longe avant de disparaître entre des blocs au point bas du gouffre. Le courant d’air semble s’échapper par là, mais il y a pas mal de travail. Au bas du puits, une autre verticale se présente mais elle est copieusement arrosée. Un méandre amont reste également à voir. Une fois n’est pas coutume, nous remettons la topo à plus tard car l’endroit est vraiment trop humide et en plus, un épais brouillard commence à envahir la salle. En effet, en surface, José et David entretiennent un feu non loin de l’entrée qui aspire toutes les fumées. Nous déséquipons le gouffre puis allons voir un petit trou souffleur qu’un berger a indiqué à David pendant notre descente. Le trou s’est ouvert récemment sur un sentier et il a été rebouché avec des pierres. Une fois localisé, nous redescendons dans la vallée.

(Info. P. Degouve)