En décembre, le calendrier maya nous avait prédits des cataclysmes de fin du monde, mais visiblement il n’était pas parvenu en Cantabria où règnait une douceur printanière. Pour ce nouveau séjour, nous étions 5 : P. et S. Degouve, L. Guillot, S. Michaud et J. Leroy qui logeait à Quintana. Les objectifs ne manquant pas, nous avons choisi de diversifier les activités en fonction de la météo, de la forme et des envies de chacun.
Alto de la Porra :
Torca de la Niebla Negra : Nous nous étions arrêtés l’été dernier sur un étroit méandre à -170. Derrière, nous avions réussi à sonder un puits d’une petite vingtaine de mètres mais nous n’avions pas pu l’atteindre faute de batteries. Cette fois-ci, il nous faudra encore deux bonnes heures de travaux pour parvenir à franchir l’étroiture. Le puits qui se présente à nous, mesure 17 m, mais les dimensions s’amenuisent. Un second puits de 12 m met un terme à notre exploration. A -201 m, nous nous heurtons à un méandre impénétrable où s’enfile tout le courant d’air. La Niebla est bel et bien terminée. Nous bouclons la topo et déséquipons le gouffre au prix de quelques navettes dans les premiers puits. La fiche descriptive de la torca ainsi que la topographie sont consultable sur Karstexplo.
En contrebas de la Garma de Bucebròn, nous avons également repris la désobstruction d’un trou fortement souffleur, mais à -4 m nous avons du abandonner nos travaux, l’air sortant d’une diaclase de quelques centimètres de large seulement.
Réseau de la Gandara
Profitant de l’absence de neige à la Lunada, nous avons pu retourner dans la perte découverte en novembre dernier. Le courant d’air aspirant, très violent, est toujours présent. Nous reprenons les travaux, mais le trou ruisselle de partout et ceux-ci s’avèrent particulièrement pénibles. Il faudra deux séances pour parvenir à passer. Après une diaclase étroite, nous descendons une petite série de puits arrosés jusqu’à -50 m. Malheureusement la suite n’est pas là et nous retrouvons le courant d’air dans un passage fossile ébouleux. Une courte désobstruction et nous nous arrêtons au bord d’un beau puits. Hélas, nous n’avons plus de corde et les jours suivant la pluie fait sont retour. Affaire à suivre…
De l’autre côté du massif, au-dessus de la résurgence, nous reprenons les prospections vers les cabanes d’Helgerra. Plusieurs gros puits sont descendus et inventoriés. L’un d’eux recoupe un ruisseau souterrain mais une étroiture nous empêche d’accéder à l’aval d’où sort un bon courant d’air. Encore un chantier en perspective.
Torca Maxou Picchu :
Une nouvelle fois, nous nous rendons à l’extrémité de cette cavité pour tenter la jonction avec la torca Aitken toute proche. Ce n’est toujours pas gagné, mais l’étau se resserre et 200 m de nouvelles galeries ont été découverts en direction de la jonction tant convoitée. Il faudra encore revenir…
Peña Lavalle et cirque de Socueva :
La torca de las Comadrejas avait été découverte en 2008. Curieusement, la grosse entrée de ce gouffre n’avait jamais été signalée auparavant, sans doute en raison de la marche d’approche un peu fastidieuse. Nous nous y rendons avec deux amis de l’AEMT, Yvan et Juanjo. Au bas du puits d’entrée (38 m), nous explorons une courte galerie, terminée à -59 m.
Non loin de là, dans le cirque de Socueva, nous revisitons un gouffre qui n’avait jamais été publié, une référence de plus pour l’inventaire qui compte désormais plus de 1700 fiches.
C.R. : Patrick Degouve
Nicolas Aleman
Encore félicitation pour ces explos !!!! Ce massif est incroyable et laisse rêveur quant au possibilités de découvertes !
Je vous félicite également pour tout votre travail d’inventaire et de publication indispensable pour faire avancer les recherches.
Et je me demandais quel logiciel utilisé vous pour mettre au propre vos données et vos topo ? Pour ma part, j’utilise visual topo pour les données, illustrator pour mettre au propre et ArcGIS10 pour la cartographie. J’aimerais avoir un échange sur ce sujet car je trouve vos topographies tout simplement magnifiques.
En espérant vous rencontrer un jour sous terre.
Nico