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Cuevas del Alto Asòn : l’inventaire des cavités

Une évolution progressive

On doit le premier inventaire des cavités du val d’Asòn à Claude Mugnier qui dans le cadre de sa thèse de géologie en 1968 avait recensé quelques 270 cavités de part et d’autre de la vallée. Du côté qui nous intéresse (rive gauche du rio Asòn), 163 phénomènes avaient été décrits avec plus ou moins de précision compte tenu de la médiocre qualité cartographique de l’époque.

La carte de situation des cavités du premier inventaire rédigé par Claude Mugnier. L'échelle et la qualité très médiocre de la cartographie ne permettent pas un positionnement correct des cavités.

La carte de situation des cavités du premier inventaire rédigé par Claude Mugnier.
L’échelle et la qualité très médiocre de la cartographie ne permettent pas un positionnement correct des cavités.

Dans les années qui suivirent, l’inventaire ne fut pas véritablement une priorité et beaucoup d’informations se sont ainsi perdues. Il faudra attendre les années 80 pour que la prise de notes systématique et la constitution progressive d’une véritable base de données prenne forme. L’utilisation de l’outil informatique sera bien sûr la meilleure façon de structurer l’information et de la conserver. Le second élément favorable est bien sûr l’arrivée du GPS une dizaine d’années plus tard. Progressivement, notre conception d’un inventaire va évoluer vers une démarche plus systématique n’excluant aucun phénomène. Les croix indiquant qu’un trou est terminé sans autre mention seront peu à peu abandonnées au prétexte que l’intérêt d’une cavité, même mineure, peut évoluer dans le temps en fonction des découvertes et de l’évolution des matériels et des techniques (désobstruction par exemple). De ce fait, le contenu de notre base de données va croître de façon exponentielle.

Un travail de longue haleine.

Au 11 novembre 2013, celle-ci compte 1903 références. Elles ne sont pas toutes dûment renseignées notamment en ce qui concerne les anciens numéros. Inévitablement il existe également quelques doublons. Ainsi, nos recherches actuelles sur le massif intègrent également la mise à jour de ces fiches notamment pour la localisation et la topographie.

Cet inventaire se compose, pour l’essentiel, de cavités explorées ou découvertes par le SCD. Depuis quelques années, nous intégrons des références venant d’autres clubs. C’est le cas notamment dans le secteur Buzulucueva-Bucebron où nous avons repositionné et parfois revu des gouffres explorés par le SGCAF et le SCParis dans les années 80. Ce travail est facilité par la qualité des publications de l’époque même si les localisations sont parfois très approximatives du fait de l’absence de GPS. Cela se complique nettement pour certaines autres références dont on ne connaît parfois pas grand chose hormis un numéro, un développement ou une profondeur. La recherche nécessite alors une véritable enquête à la Sherlock Holmes. Nous avons ainsi recherché pendant près d’une dizaine d’années le VT 49, une cavité de -140 m publié sans coordonnées ni situation. Un autre club français dont nous ne citerons pas le nom a publié plusieurs articles avec description et topographies mais pas le moindre renseignement sur la localisation. Nous les cherchons toujours…

Le problème de la numérotation

Une autre difficulté concerne la numérotation des cavités. Chaque groupe a légitimement adopté une codification qui lui est propre, mais cette absence de concertation a multiplié les dénominations similaires telles que CA + un numéro. Dans certains cas cela signifie Cayuela, dans d’autres cas il s’agit de Calles ou de Calseca. Les BU (Bucebron, Buzulucueva, Bustablado) offrent la même quantité de doublons. Les numéros précédés d’un CAF sont aussi source de confusion (Grenoble, Paris sans oublier les doublons liés aux renouvellement des équipes).  Il n’est donc pas très facile de s’y retrouver.

La numérotation des cavités mériterait souvent un peu plus de concertation.

La numérotation des cavités mériterait souvent un peu plus de concertation.

Pour éviter cet écueil, nous avons opté pour une numérotation en continue, sans référence à un club, ni à un lieu ou une date. Étant les seuls à pratiquer de la sorte, cela limite les double emplois. Ce numéro constitue donc la clé primaire de notre base de données et peut donc être affecté à des cavités recensées sous d’autres numéros. Cela nous permet de constituer peu à peu un tableau de correspondance des n°,  indispensable pour faire le tri notamment dans certains secteurs qui ont été fréquentés par plusieurs clubs successifs. En attendant la finalisation de ce tableau, nous avons commencé à mettre en ligne un peu plus de 500 cavités pour lesquelles les informations peuvent être considérées comme fiables. Cet inventaire évolutif, au format PDF, est assorti d’un index permettant de localiser les cavités en fonction des principaux secteurs d’exploration du massif.

Le fait que certains clubs (AEMT, SECJA,ACE Mataro…), œuvrant sur le massif, aient adopté des démarches similaires en ce qui concerne la diffusion du résultat de leurs travaux nous encourage à poursuivre dans cette voie en attendant une future harmonisation des pratiques.

Vous trouverez la dernière mise à jour de l’inventaire des cavités sur karstexplo  .

Patrick Degouve

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Pour combler le retard….

  1. carlos martin

    soy un espeleologo burgales y me gustaria saber como llegar a la cueva nº 780 del termino municipal de soba(torca del sol)

  2. admin

    Hola Carlos,
    Las informaciones que buscas son sobre:
    http://karstexplo.fr/CuevasAson/CavSecteur9/LosSantos.htm
    Los pozos no son equipados para hacer una travesía. Si necesitas otras informaciones dilo yo.
    Patrick

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