Lundi 20/12/2010
Participants : G. Aranzabal, P. et S. Degouve
Gotzon a réussi à se libérer et voilà une bonne occasion de retourner à la torca del Pasillo. Cette fois encore, la météo est propice aux courants d’air et l’étroiture au bas du puits d’entrée aspire très fort. Nous sommes bien rodés et il nous faut guère plus d’une demi-heure pour aller à -200 m. Nous laissons là les cordes et les équipements et décidons de commencer la topo de la partie du labyrinthe que nous avons délaissée une semaine plus tôt. Au premier carrefour, nous prenons à droite et très rapidement, nous jonctionnons avec le méandre juste avant le puits de 12 m. Cela tombe bien car nous n’avons jamais exploré l’amont. Nous poursuivons dans cette direction et après avoir décrit une large boucle nous retombons à nouveau sur des traces dans une galerie que nous avions entrevue en septembre dernier. Nous topographions au fur et à mesure et le nombre départs latéraux laissés en suspens ne cesse de s’accroître. Un peu plus loin, nous retrouvons à nouveau la galerie principale mais notre méandre continue parallèlement à cette dernière. Le conduit est très déchiqueté et localement, des traces de mises en charge anciennes sont visibles. Un net courant d’air nous accompagne et lorsqu’après avoir franchi une première étroiture due à des blocs effondrés, nous distinguons un vide plus grand, nous commençons réellement à y croire. Malheureusement, une trémie faite de gros blocs nous empêche pour le moment de passer. Gotzon s’acharne à élargir un passage à grands coups de blocs, mais rien n’y fait. Pourtant derrière c’est plus grand. Finalement nous parvenons à trouver le point faible en nous glissant sous les blocs, après avoir dégagés quelques cailloux. Derrière, c’est une belle salle mais Gotzon qui est parti en reconnaissance, nous annonce qu’il y a des traces. Déception… En fait, nous venons de déboucher dans la salle terminale du gouffre qui n’avait pas été topographiée et que nous devions revoir. C’est ce que nous faisons sans toutefois découvrir grand-chose de nouveau. La suite doit se trouver au bas d’un petit puits de 7 à 8 m que nous ne pouvons descendre faute de corde. Au bas, il semble y avoir un conduit avec des traces de circulation d’eau. Affaire à suivre, et en tout cas, désormais nous avons le choix dans les itinéraires. Nous remontons jusqu’à la base des puits pour aller voir une autre verticale repérée la semaine précédente. Sandrine commence à équiper, mais Gotzon nous annonce qu’il voit un gant posé sur une vire quelques mètres plus bas. Sandrine reconnaît le sien, perdu cet été dans l’autre branche du réseau. Décidément nous n’arrêtons pas de tourner en rond. Effectivement, juste en face de nous, de l’autre côté du puits, nous reconnaissons la galerie que nous avons explorée en août. Aussi, plutôt que de descendre le puits, nous préférons équiper la vire facile qui rejoint l’autre branche, ainsi nous pourrons déséquiper les puits qui font désormais double emploi.
Nous ressortons vers 17 h 00 après 7 h 30 d’explo et après avoir ajouté péniblement 340 m de conduits au labyrinthe qui se développe entre -200 m et le fond du gouffre (-270 m).
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