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Dernières explorations printannières

Durant plusieurs séjours en avril puis en mai, nous avons pu réaliser quelques explorations dans le secteur du val d’Asòn. Bien souvent il a fallu jongler avec une météo capricieuse et humide.

(Participants : G. Aranzabal, E. Bunoz, D. Boibessot, P. et S. Degouve, A. Fajardo, A. Fuentes, A. Massuyeau, B. Nurisso, J. Palissot, Ch. Philippe, G. Simonnot)

Secteur Gandara :

– Réseau de la Gandara : Nous avons réalisé quelques explorations mineures dans le secteur de la galerie des Tentacules parallèlement à la pose de fluocapteurs dans le collecteur (voir paragraphe ci-dessous).

– Cubio Fraile : Le niveau relativement haut des rivières ne nous a pas incités à retourner du côté du méandre du Champignon qui s’ennoie partiellement en crue. Nous nous sommes donc rabattus sur la galerie des Bronches dans laquelle il restait plusieurs départs à voir. Par l’un d’eux, nous avons rejoint l’aval du ruisseau des Magrets dans un court tronçon d’actif limité en amont comme en aval par des étroitures impénétrables. Le développement passe à 2075 m.

Au nord de la Gandara

Au nord de la Gandara

– Cueva d’Helguera : Nous sommes retournés au fond de cette cavité que nous avions retrouvée en août 2014 et désobstruée dans la foulée. Ce réseau, situé assez haut en altitude (env. 900 m) nous avait livré près de 2 km de galeries. Juste avant la salle terminale, un méandre restait à explorer. Celui-ci s’est avéré être un amont avec un actif relativement conséquent. Nous nous sommes arrêtés après 250 m de progression à la base de cheminées élevées (>50 m) pouvant être en relation avec un vallon situé plus au nord.

Le río de la cueva d'Helguera

Le río de la cueva d’Helguera

– Prospection secteur Helguera-Becerral : Afin de compléter l’inventaire de ce secteur proche du réseau de la Gandara, plusieurs petits gouffres ont été explorés. Aucune découverte majeure.

– Coloration entre les pertes de Bernacho (Castro de Valnera) et les sources de la Gandara : Initiée et pilotée par nos amis du G.E.Edelweiss (Burgos), cette coloration a permis de confirmer l’hypothèse d’une relation entre le  karst situé au sud de la Lunada et le réseau de la Gandara dont la résurgence voit le jour près de 8 km plus à l’est. Nous avions posé des capteurs dans les deux branches du collecteur du réseau afin de mieux comprendre l’origine de leur alimentation. Malheureusement, si le colorant (Leucofor) est bien réapparu dans les différentes sources du réseau, il est en revanche difficile d’interpréter les résultats obtenus à l’intérieur de la cavité.

Pose des fluocapteurs dans la rivière de la Gandara

Pose des fluocapteurs dans la rivière de la Gandara

L’injection s’est effectué en période de crue (6m3 à la résurgence Rio Chico-Gandara et Gte voisine) et la quantité de colorant injectée dans les pertes de Bernacho (30 l) a vraisemblablement été insuffisante au regard de la distance et du débit (selon la formule de Martel il aurait fallu quasiment 4 fois plus). De plus, lors du prélèvement des capteurs, une semaine plus tard, certains  se sont retrouvés hors d’eau. Le détails du déroulement de cette opération est très bien décrit dans un article du site du GEE (Realizada la Conexión Hidrológica Valnera-Gándara). A la suite de cette expérience, d’autres projets de traçages sont en gestation et devraient permettre de mieux cerner les circulations souterraines de ce réseau majeur situé à cheval sur la Cantabria et la province de Burgos.

La grotte Voisine ne coule qu'en période de crue. Elle ne représente qu'une partie du débit total des sources de la Gandara.

La grotte Voisine ne coule qu’en période de crue. Elle ne représente qu’une partie du débit total des sources de la Gandara.

Secteur Alto de Tejuelo-Muela

– Gouffre des 3 Yeux : Les explorations estivales de ce gouffre découvert en 2014 nous avaient permis d’atteindre un niveau de galeries fossiles vers -240 m. En avril dernier, nous avons poursuivi l’exploration de ces conduits qui malheureusement se trouvent actuellement limités en amont comme en aval par des remplissages ou des trémies. (Développement : 1240 m)

Dans les galeries de -200 m du gouffre des 3 Yeux

Dans les galeries de -200 m du gouffre des 3 Yeux

– Prospection à l’est du canal del Haya : Plusieurs gouffres situés à l’aplomb des amonts d’Aitken ont été explorés. Le plus intéressant d’entre eux est composé d’une succession de puits que nous avons suivis jusqu’à -60 m (arrêt en sommet d’un p.20).

– Depuis l’automne dernier, nous avons repris des prospections, plus en aval et au-dessus de la zone terminale de La Canal. Après désobstruction, la torca du Plan B parcourue par un fort courant d’air aspirant a pu être explorée jusqu’à la profondeur de -60 m. Également dans le bas du ravin de la Mazuela, plusieurs petites cavités ont été inventoriées mais leur développement reste très modeste.

– Plus au nord, sur les pentes menant au col d’Alisas, nous avons également revu plusieurs cavités déjà connues par les spéléos de Tortosa mais qui n’avaient visiblement pas été publiées. Toutes ces cavités feront l’objet d’une mise à jour prochaine dans l’inventaire publié sur notre site.

Ce petit ruisseau souterrain situé sous le col d'Alisas draine un niveau gréseux et alimente un captage.

Ce petit ruisseau souterrain situé sous le col d’Alisas draine un niveau gréseux et alimente un captage pour le village de Bustablado.

C.R. Patrick Degouve

Du nouveau sur le site karstexplo

Dans cuevas del Alto Asòn :

A côté des explorations menées sur les 4 coins du massif, nous continuons à alimenter l’inventaire des cavités et surtout à le mettre en forme car si notre base de données compte plus de 2300 références, il s’agit bien souvent de données brutes. La mise au propre des topos, les vérifications de coordonnées, l’élimination des doublons prend beaucoup de temps, en tout cas, beaucoup plus qu’il n’en faut pour découvrir et explorer de nouvelles cavités. Malgré cela, notre inventaire en ligne compte désormais plus de 800 cavités. Les fichiers Excel, GPX et KMZ ont été mis à jour, et vous pouvez même visualiser les cavités sur fond de carte ou photo satellite via google. Alors bonne lecture, en attendant les nouvelles contributions….

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Patrick Degouve
11/03/2016

Cotes et décotes

Malgré les efforts des topographes et les progrès des matériels, la cotation en profondeur de certains réseaux reste accompagnée d’une incertitude bien normale, surtout si la cavité possède de longs développements subhorizontaux.

Des corrections peuvent parfois être apportées dans le cas de réseaux à entrées multiples en utilisant un meilleur positionnement des entrées (GPS) sur une cartographie moderne (exemple SIGPAC, IBERPIX ou mieux mapa de Cantabria) désormais disponible.
Nous nous efforcerons ci-après de donner de nouvelles profondeurs pour quelques grandes cavités du massif de Porracolina en justifiant les choix autant que possible.
Nous ne prétendons pas détenir la vérité et restons bien entendu à l’écoute des critiques et suggestions constructives qui pourraient nous être apportées.

Sistema de la Coventosa (34 km)

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L’émergence de la Cubera en crue. Photo Tombatosals

L’altitude de la Cubera (n° 63) est Z = 191 m. Le point bas du siphon (-16) est le point bas du réseau soit Z = 175 m.
L’altitude de la sima del Cueto est Z = 1004 m (nouvelle carte cantabria), montrant que l’altitude longtemps admise, Z = 980 m, était sous-estimée.

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Un groupe de spéléos près de l’entrée de la sima del Cueto (n° 136). Photo espeleo club de Zaragoza

Au dessus la belle ouverture du gouffre de la Boutonnière (sima del Ojal, n° 137, altitude 1017 m) et le sommet (altitude 1038,9 m)

La cote anciennement admise pour le réseau (-815) doit donc être augmentée à -829

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L’entrée discrète de la sima del Cueto. Photo BTT Bezana

Nota bene : au moment de la jonction Cueto-Coventosa il fut décidé de tordre un peu la topographie existante en diminuant les cotes pour satisfaire à la profondeur -815. On put avec commodité moquer le travail des premiers topographes. Quelques décennies plus tard on s’aperçoit que le problème venait d’ailleurs !

Sistema Muela-Tejuelo (129 km)
L’entrée supérieure du réseau est la torca de Bernallán (Z = 930 m) (sur carte Cantabria 1/5000)

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Torca de Bernallan. Photo SECJA

Le point bas du réseau qui était auparavant l’extrême aval de la torca de la Canal est désormais, depuis la jonction de l’été 2012, le fond en aval de la torca del Pasillo (n° 1339).
Initialement nous avions pris, pour l’entrée basse de la torca del Pasillo, Z = 590 m.
Cette donnée parait un peu élevée (probablement plutôt 575 m sur carte 1/5000 Cantabria).

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L’entrée basse de la torca del Pasillo

Le fond (-271) est à l’altitude Z = 304 m après ajustement de la cote d’entrée.
La profondeur actuellement donnée du réseau Muela-Tejuelo est -611
Après modifications la cote pourrait être -626

Sistema de la cueva Fresca (27 km)
L’entrée haute est la torca Tibia. Comme pour la Fresca les cotes en vigueur n’ont pas été modifiées depuis plus d’un quart de siècle et les altitudes apparaissent notoirement trop faibles après positionnement sur les nouvelles cartes.
Cueva Fresca (n° 30)
X = 451,347 ; Y = 4785,78 ; Z = 445 m (ou entre 440 et 445) UTM (European 1950)
Torca Tibia (n° 833)
X = 450,217 ; Y = 4786,242 ; Z = 854 m UTM (European 1950)
Pour la torca Tibia, Yvan Esposito donne des coordonnées très proches des notres
UTM (European 1950) 30T 0450217 4786245 Alt: 852
(WGS 84) : 30T 0450117 4786037 Alt: 854

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Torca Tibia. Photo extraite du blog hayplan

Pour la Tibia nous prendrons Z = 854 m
Pour la cueva Fresca Z = 445 m
Ce qui en dénivelé donne -409 mètres entre les deux entrées.
Cela reste cohérent avec les anciens dénivelés les plus fréquemment véhiculées (820 m et 410 m) qui donnaient un écart de -410 m
Le SGCAF (B. Lismonde) donne des altitudes de 850 m et 418 m pour les entrées et donc un écart en dénivelé de -432 m.
Problème supplémentaire, le point bas dans la cueva Fresca (aval du méandre Borrracho) a toujours été donné pour -100 (par rapport à la cueva Fresca) mais sans réelle certitude.
Ce qui ferait alors -510 ou -532 mais pour autant la cote mentionnée dans la littérature spéléo est -507 !!).
En prenant Z = 445 m pour l’entrée de la Fresca le fond serait à Z = 345 m et le dénivelé total -509.

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Photo extraite de Descendedor l’excellent blog de l’ami Diego

Aucune valeur chiffrée du dénivelé total n’est donc vraiment fiable et en attendant un nouveau nivellement bien nécessaire, nous pouvons garder la cote -507 dans les listings.

Guy Simonnot

Bilan des explorations estivales en Cantabria

Dans un article précédent, nous annoncions un été chaud. Nous ne nous étions guère trompés et même si nous avons échappé à la canicule, nous avons bénéficié d’une météo plutôt clémente pour notre activité avec plus de 25 sorties réparties sur les mois de juillet et d’août. Comme chaque année, de petites équipes venues d’horizons et de clubs très divers se sont relayées pour poursuivre les recherches sur le massif (S.A.C. de Bucey les Gy, le S.C. Vesoul, la Musaraigne d’Autun, le G.S.H.P. de Tarbes, l’A.S.P.P. Jura, et des groupes espagnols, l’AER de Ramales, l’AEMT de Santoña, l’ADES de Gernika).

L’été 2014 avait été marqué par l’aboutissement de désobstructions commencées de longue dates. En 2015, nous avons pu continuer d’en récolter les fruits même si certaines découvertes n’ont pu se réaliser qu’à grand renfort de massettes et de burins. La Cantabria des grands volumes se mérite aussi… Au delà des chiffres (plus de 6200 m de nouvelles topographies) c’est surtout la découverte de cavités dans des secteurs jusqu’alors vierges de tout conduits souterrains qui est intéressante. C’est principalement le cas pour la cueva de Carcabon qui se livre peu à peu en nous éclairant enfin sur l’origine de la fuente Iseña.

Dans la galerie des Marches (cueva de Carcabon)

Dans la galerie des Marches (cueva de Carcabon)

Secteur de la Gándara :

D’aucun s’étonnent que nous ne cherchions pas plus à grapiller les mètres de première dans ce réseau gigantesque qui est loin d’avoir tout livré. Ce n’est ni de la négligence, ni de la lassitude après ces années fastes où la découverte pouvait sembler d’une facilité déconcertante. Bien au contraire. Dans ce réseau, il reste une grande inconnue qui donne naissance à la branche sud du collecteur. C’est elle que nous cherchons à résoudre et il n’est pas certain que ce soit par les galeries connues que nous y parvenions. Petit à petit, la compréhension du système dans son ensemble nous permet de mieux cibler nos objectifs. Cela s’est traduit par l’ouverture du Cubillo Fraile mais aussi par de nombreuses prospections et désobstructions dans les environs de la Lunada. Ce n’est pas facile, c’est besogneux et ingrat, pour le moment les résultats sont maigres mais c’était déjà le cas avant que nous accédions au réseau actuel en 2001. Alors….

En marge de ces recherches, nous avons repris l’exploration de la cueva de la Piel de Najanra sur le versant ouest du Picòn del Fraile. Malgré un bon courant d’air aspirant nous n’avons réussi à progresser que de 300 m, en multipliant les désobstructions dans un interstrate marneux situé une vingtaine de mètres plus haut que les galeries de la cueva des Calligraphes.

Désobstruction dans la cueva de la Piel de Najanra

Désobstruction dans la cueva de la Piel de Najanra

 

Réseau de l’alto de Tejuelo-Muela et environs :

 

  • Torca de los Tres Ojos :

Le puits sur lequel nous nous étions arrêtés en juillet dernier mesure en fait 62 m. Au bas, nous avons été confrontés à une série de méandres étroits entrecoupés de petits puits. Plusieurs étroitures ont du être désobstruées. Derrière, deux puits de 43 m et 17 m nous ont conduits vers un niveau de galeries (altitude moyenne : 450 m) que nous avons pu parcourir sur plusieurs centaines de mètres en amont et en aval. Pour le moment, nous sommes bloqués par des trémies et des remplissages (développement total : 1070 m, dénivelé : 241 m).

P.17 à -130 m.

P.17 à -130 m.

Plus en aval dans le canal del Haya, nous avons repris l’exploration de deux petites torcas (torca de los Romanos et torca de las Platijas). La première, malgré un courant d’air violent, s’arrête à -30 m sur un puits très étroit (fracture) dans lequel des travaux de désobstruction paraissent très difficiles. Dans la seconde, moins ventilée, nous nous sommes arrêtés au sommet d’un P.20 derrière un méandre très étroit (à suivre). D’autres cavités ont été repérées mais se situent au-dessus de parties connues du réseau, ce qui en limite l’intérêt et explique que leur exploration n’a pas été prioritaire.

Les galeries fossiles de la torca de los Tres Ojos (-240 m)

Les galeries fossiles de la torca de los Tres Ojos (-240 m)

  • Torca del Pasillo :

L’an passé, nous avions découvert une galerie se dirigeant vers le sud et donc se rapprochant de la torca Aitken qui rappelons-le, n’a toujours pas été raccordée au réseau de l’alto de Tejuelo. Nous y sommes donc retournés à deux reprises cette année, guidés par un courant d’air franc, du moins au début. En fait, cela s’est vite gâté car rapidement nous nous sommes retrouvés dans un labyrinthe de petits conduits, souvent glaiseux et parfois chaotiques. Gotzon l’a d’ailleurs baptisée « galeria fea »(galerie moche). Le courant d’air a toujours été notre fil directeur et nous a permis de retrouver quelques tronçons de belles galeries se développant suivant un axe est-ouest et donc parallèle aux conduits en amont de la torca Aitken. Au total, nous avons topographié péniblement 800 m de galeries sans pour autant avoir retrouvé l’aval de cet axe d’où provient l’essentiel du courant d’air.

Dans la torca Aitken

Dans la torca Aitken

Cueva de Carcabon :

C’est sans aucun doute la découverte majeure de cet été que nous avons partagée avec nos amis de l’AER (Ramales). Après une première sortie en juillet (voir compte rendu du 16 juillet dernier), nous n’avons pu y retourner qu’à deux reprises pour pousser plus loin l’exploration. Deux autres sorties ont été consacrées à l’aménagement de certains passages particulièrement pénibles et concentrés dans la première partie de la grotte. Une autre sortie s’est soldée par un repli stratégique devant la montée pas vraiment prévue du niveau de l’eau.

A ce jour, la cavité développe 5700 m de galeries dont une bonne moitié se trouve en zone épinoyée comme le prouvent les données fournies par un reefnet posé dans le premier lac il y a tout juste un an. Celles-ci révèlent des montées d’eau de plus de 20 m principalement durant l’hiver et le printemps où la pluviométrie a été particulièrement élevée. Nos observations in situ nous ont également montrés qu’il suffit d’une montée d’eau d’environ 1,5 m pour nous interdire l’accès aux galeries au-delà du second lac (env. 600 m de l’entrée).

Ricardo devant le 2° lac. La sortie est à l'eau !

Ricardo devant le 2° lac. La sortie est à l’eau !

Lors de notre tentative d’exploration du 8 août dernier, la météo à Ramales était plutôt clémente. La bruine, qui avait bien du mal à humidifier le sol et les cultures, ne nous inquiétait pas vraiment. Pourtant au premier lac le niveau avait grimpé de plus de 60 cm par rapport au niveau d’étiage. Au second lac, ce fut la consternation car le plan d’eau siphonnait presque complètement. Nous n’avons bien sûr pas tenté le diable et avons battu en retraite sans trop traîner. Entretemps (1h) le niveau était monté de 10 cm. En fait, en regardant les statistiques météo, Gelo constata qu’il avait plu sur Soba c’est à dire bien en amont sur les hauteurs du massif. Tout cela indique qu’il faudra désormais faire preuve de la plus grande vigilance lors des futures explorations d’autant plus qu’il devient difficile de rester moins de 10 à 12 h sous terre.

Le second lac lors de la sortie du 8 août. Quelques mètres plus loin cela siphonne pratiquement.

Le second lac lors de la sortie du 8 août. Quelques mètres plus loin cela siphonne pratiquement.

Actuellement nos explorations les plus éloignées se sont arrêtées à environ 3 km de l’entrée dans une zone assez labyrinthique où le courant d’air reste très présent. Une galerie fossile de grandes dimensions double en partie ce drain épinoyé. Dans celle-ci nous nous arrêtons sur puits dans deux branches dont l’une se dirige plutôt vers le nord et le massif de l’Hornijo.

Vallée de Rolacia

La cueva de Cerilla avait été visiblement parcourue par le SCP dans les années 80. Nous l’avions retrouvée en 1981 sans toutefois en dresser la topographie. Il n’est jamais trop tard pour bien faire et profitant de quelques journées de repos, nous sommes remontés sur les pentes raides de Rolacia pour réparer cet oubli. Bien nous en a pris car nous avons pu étoffer un peu le développement (700 m) en ajoutant quelques affluents qui n’avaient pas été vus.

La cueva de Cerilla n°2. Au fond la peña Lavalle.

La cueva de Cerilla n°2. Au fond la peña Lavalle.

Participants aux explorations : G. Aranzabal + Josu, D. Boibessot, E. Bunoz, P. et S. Degouve, A. Fuentes, R. Martinez (Witchy), J.N. Outhier, J. Palissot, B. Pernot, Ch. Philippe, O. Regnault, M. Rodriguez, G. Simonnot

Pasage bas dans la galerie du Festival (Carcabon)

Pasage bas dans la galerie du Festival (Carcabon)

Compte rendu Patrick Degouve

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